Dimanche 8 janvier 2012

Il se tient en retrait, bien à l’arrière des haies, passe lointain derrière l’horizon, se coupe du vent pour mieux s’imposer massif et entier. Il gonfle, s’élargit avant de se défaire, cela ne dure pas, c’est un autre, entre force et douceur. Le céleste ne se livre pas autrement, il passe éloigné, ne se dit pas, il est cette nécessité qui va et vient, et revient. Que d’échappées encore pour en être. Le monde est à l’envers, le céleste est bel et bien la règle, cette énigme qui passe sur nos têtes, lavé des fantômes, avec des mots qui, le soir, se font et se défont comme des nuages.


Jean Prod’hom