Pourquoi si peu

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Un moment le matin lorsque la rosée et le vent jeune s’attardent sur le pré et la peau, et qu’on a la naïveté, le courage aussi de ne pas subordonner sur le champ notre vie à ce qu’elle devrait être. Entre midi et deux lorsqu’une venelle parallèle au boulevard nous conduit au feu qui couve ; deux ouvriers cassent la croûte sur le rebord d’une fontaine, à l’ombre, le visage sec.

Le soir dans le jardinet, une anisette et quelques olives tandis que le jour brûle ses dernières forces sur la grille du barbecue. 

Pourquoi si peu.

Jean Prod’hom