L’apostrophe muette

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Celle de ces paysages qui ne recourent à aucune publicité, celle de ces visages qui ne nous sont pas destinés, silencieux comme ces portraits du Fayoum qui n’avaient pas d’autre avenir que celui de l’envoi dans la mort et dont, ajoute Jean-Christophe Bailly, la simplicité égare et confond.
Paysages visages qui ne survivront pas à l’orage, passent sans regret. Immenses par le courage et la modestie, vivant là où ils sont, avec le souffle continué de leur provenance, sans vouloir émouvoir, malgré la pluie et le soleil de midi. Beautés sans pathos, bouleversantes, si troublantes à force de se taire.