Villars-le-Terroir
L’enfant joue, et il joue plus que l’adulte, parce qu’il a en lui un potentiel de vie qui le fait rechercher une plus grande amplitude de réactions: il crie volontiers au lieu de parler, il court sans cesse au lieu de marcher, puis tombe profondément endormi, la cuillère de soupe à la bouche, et rien ne le réveillera plus jusqu’au matin. L’activité que lui permettent, ou que lui tolèrent, les hommes et les éléments ne suffisant pas à dépenser la totalité de ce potentiel de vie, il lui faut un dérivatif qu’il ne peut pas imaginer de toutes pièces, et qu’il se contente de copier sur l’activité des adultes, en l’adaptant à sa mesure.
Célestin Freinet, Oeuvres pédagogiques I,
L’Education du travail, 1949
Un puissant besoin de travail