Octobre 2018

L’instant et son ombre.

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Inversion des ombres.
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Et la bise avec laquelle il faudra compter ces jours prochains.

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Elle dit, on dirait un dessin au fusain.

 
Salut,
T’avertir d’abord que j’aurais voulu t’envoyer une carte d’invitation, à toi et aux tiens; avec une belle image au verso, un gentil mot au recto et un beau timbre. Comme ça se fait habituellement. Je ne t’envoie finalement, par mail, que la cover et les rabats du bouquin. Les traditions décidément se perdent.
Disons que cette première année de retraite professionnelle aura passé vite, trop vite même, si bien que tout s’est précipité: octobre, la pluie et les circonstances.
Encouragé par les instigateurs de la landsgemeinde qui se réunira à Morat, à la fin du mois, pour discuter de l’avenir de la région des Trois-Lacs – qui va d’Orbe à Soleure et que j’évoque dans ce récit –, on fêtera NOVEMBRE en novembre.
N’hésite pas, 
le vendredi 9 novembre à 18 heures 30,
salle de l’Azimut,
avenue de la Gare 111 à Estavayer-le-Lac.
Il y aura 
le syndic d’Estavayer, un responsable de la culture, les éditeurs du bouquin et un coup à boire.
Bien à toi.
Jean P

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Parce que le temps, qui est la grande affaire de la vie…

Chercher en vain une formulation – qu’on aimerait définitive – qui saurait dégager le lieu des arrêtés du temps, ou qui serait en mesure de laisser les temps déborder et se recueillir en un seul lieu, sans bord, où nous serions à nouveau rassemblés, vivants et morts. Sans plus avoir à craindre de ne pas en être. La réconciliation de l’homme avec le temps qui passe demandera encore toute notre énergie. Et l’histoire n’est peut-être que l’envoi différé de cette impossible réconciliation. Épaulée par l’oubli.

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Biarritz, marée montante.

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« Ils revinrent vers la fête foraine. Ils ne parlaient pas. Ils regardaient cette ville dont l’aube ne se retire jamais tout à fait, laisse aux quais gris sa lumière, prête sa tristesse aux hôtels de passage, et son chant aux bateaux qui vont partir. Ils sentaient cette aube dans la nuit d’août, près du port, imminente, avec la sonnerie des réveils, l’odeur du café au lait, les tartines où le beurre trop froid s’étale mal, la sirène du bateau qu’on doit prendre, les mots que l’on évite et le regard que l’on n’ose pas croiser, les valises que l’on ferme et le dernier baiser que l’on retarde – une aube, une séparation, rien de plus. »

(La Côte sauvage, Jean-René Huguenin)

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Non pas à l’avant de l’histoire, mais à l’arrière,

avec ce qui reste, les traces de son passage.

Personne. Ou quelqu’un.

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« Tous les participants du colloque se sont jetés dans les musées et moi à North Finchley dans ma vie passée. Je ne suis pas culturelle, il n’y a qu’une chose qui compte pour moi, saisir la vie, le temps, comprendre et jouir. »
Est-ce la plus grande vérité de ce récit?

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Le velours du premier, surtout.

 

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