Je ne le dirai pas épagomène
Je ne le dirai pas épagomène à strictement parlé, même si je sais que chacun de nos jours l'est, si on n'y prend garde, bien plus qu'on ne l'imagine.
On a déjeuné à la véranda, Sandra et les enfants sont descendus au marché, j'ai rattrapé le temps perdu : rédaction du billet de la veille, envoi des photographies d'arrosoirs à Dominique, demande à Christine d'un modèle de dossier de presse. Je suis allé ensuite chercher mes deux paires de lunettes à Oron, j'ai acheté un gigot d'agneau ; puis coupe de cheveux chez Gremaud. J'ai fait quelques achats à la Coop pour ce soir, demain et après-demain, j'ai lu le journal au café de Châtillens.
Il est près de 16 heures lorsque je mets le feu aux dépouilles des tailles faites avant Pâques et que les enfants ont mis en tas à côté du hangar. A 18 heures tout est en cendres. Me reste à préparer le repas, à cocher ce qui n'est plus à faire et à ordonner ce qui l'est encore: rien de bien neuf.
N'étaient des soirées, des moments et des rencontres qui ne riment à rien, on serait, c'est sûr et sans le savoir, bien malheureux.
Jean Prod’hom