Juin 2022

Au milieu des oeuvres perdues, de la mémoire et du présent, Judith Schlanger continue à répondre à des questions réelles en même temps qu’improbables: Mon identité, demandait-elle en 2019, se confond-elle avec le cours de ma vie? Comment comprendre que je suis et ne suis pas ma vie?

« Maintenant ne se confond avec rien d’autre et pourtant j’y retrouve aussi le goût d’autres moments de conscience, de spectacle et de jugement. Comme tout présent, maintenant se tient au bord de l’inconnu, mais ce n’est pas en soi une expérience inconnue. Je ne sais pas où cette seconde me mène, mais je le reconnais et m’y reconnais. 
Et parfois la distance me découvre encore autre chose. Il m’arrive d’avoir accès à quelque chose qui est plus basique que le biographique ou le psychologique, quelque chose de secret et de discontinu qui est le pur mental, la conscience impersonnelle, le sujet au-delà du sujet. C’est une instance indifférente à mes intérêts et pourtant attachée à moi par une même pure et vive inertie d’être qui nous maintient… elle n’existe pourtant que tant que je vis» au milieu des oeuvres perdues, de la mémoire et de l’insaisissable présent au milieu des oeuvres perdues, de la mémoire et de l’insaisissable présent.

Fin de journée au Riau.

Fête de la poésie et de la musique à La Sarraz.

Ramasseur de graines solitaire, guetteur des bêtes, apprenant à connaître les règnes et le vent avec mes cinq sens dans un vaste jardin, quelques prairies, j’ai l’impression d’avoir commencé par être, petit, une sorte d’homme préhistorique.

À l’ouest du Riau.

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