Lorsque le vent de novembre

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Il y a, lorsque le vent de novembre a pris ses quartiers et a chassé les dernières averses de l’automne, lorsque la neige s’est établie sur l’échine du Moléson et que les champs sont labourés, il y a quand le soleil du milieu de l’après-midi a embrasé les mélèzes du village des Italiens et que le froid a fait cailler deux larmes au coin des yeux, il y a dans le Haut-Jorat une nudité plus nue que la nudité. Corps déplié qui scintille à l’intérieur de soi et entre les choses.
Et on voudrait que cette nudité aux larges bras se prolonge, comme un point d’orgue qui ferait oublier un instant la malle aux windjacks et le campement des mauvais jours.

Jean Prod’hom