Palerme / 13 heures
Les aventures de Pierre et de Paul sur les murs de la Chapelle palatine, refaite à neuf après le tremblement de terre de 2002, attirent du monde. On n’aurait pas manqué, à l’époque de Roger II de Sicile ou de Frédéric de Hohenstaufen, de réactualiser le programme iconographique en mentionnant au moins le rôle du mécène allemand qui a mis la thune pour restaurer cet ensemble et en plaçant discrètement, ici ou là, les vis et les boulons qui ont fait sa fortune.
Ne nous plaignons pas! C’est ce même culte de l’œuvre définitive, ou d’origine, qui a permis au cloître de San Giovanni degli Eremiti de vivre à l’écart des soubresauts de l’histoire, dans l’ombre d’un jardin luxuriant, et de m’inviter à me caler entre deux colonnes et à lézarder aux côtés de deux néfliers.