Lipari / 15 heures
Avec mes camarades d’école, nous allions tous les jours à la plage de la Bazzina, trois brasses de rivage chargées de naphte arc-en-ciel, où l’on pouvait trouver dans les rochers des grenades, des douilles, des cartouches, des mines, des bidons d’essence vides, et même des armes que la mer nous apportait comme des trésors de guerre. […]
Parfois, nous trouvions une bouteille contenant un message, œuvre de quelque marin qui transitait dans nos mers. On cassait aussitôt nos tirelires et on se cotisait pour acheter un timbre et l’envoyer à l’adresse indiquée sur l’enveloppe.Benito Merlino, Une enfance éolienne, 2011