Il en reste un qui a perdu un bras

Capture d’écran 2015-03-01 à 11.14.08

Cher Pierre,
Il en reste un qui a perdu un bras ; j’ai constaté l’hécatombe ce matin, sans savoir par où commencer, compter et recompter les arbres du verger. Ainsi dépouillés les vieux pommiers ne sont plus des pommiers. Adieu printemps ! On a laissé faire, ça devait arriver. D’autres, ailleurs, ne verront pas l’été.

IMG_6362

Sandra, Louise et Lili quittent le Riau à 8 heures; Lili s’en va courir et lancer le boulet à Pully. Arthur garde Oscar et la maison, je vais manger au Chemin des Oiseaux une madeleine et un pain au sucre, avec la Vuachère à nos pieds. Un écureuil traverse le bois qui longe le ruisseau, je l’épingle sur une photo, il sort du cadre ; des geais s’agitent, une corneille fait son nid.
On longe, Olivier et moi, le lac jusqu’à Lutry, il fait l’hypothèse délirante que la bise de ces derniers jours a un rôle sur le brassage des rives, j’en doute, on trouve un peu de marchandise, ceci n’explique pas cela. Un photographe nous accompagne avec deux de ses petits enfants jusqu’à la terrasse où l’on fait halte : du monde partout.

IMG_6354 IMG_6364

M’arrête à Treytorrens, dépose dans la boîte aux lettres de la maison que Ramuz habita entre 1914 et 1916 les photos que j’ai triées ces derniers jours, jette un coup d’oeil sur les parchets qui dégringolent jusqu’au lac, fais quelques photos. Je remonte par la corniche et rejoins ceux sans lesquels je ne serais rien.
Prépare mon sac pour la semaine prochaine, m’attaque au repas du soir : poireaux, saucisses aux choux et pommes de terre, tartes aux pommes pour terminer la semaine. Lili se met ensuite au piano ; Sandra fait la vaisselle, Louise son exposé : Ecuyer et palefrenier. Arthur fait poucette sur Facebook, il est 9 heures.
Je fais ma ronde, roue libre.

Jean Prod’hom