Cher Jean,
Ton tour est donc venu d’être « rayé des cadres », selon la formule un peu brutale qui est d’usage, ici. Ce peut être un moment difficile. On perd soudain l’assise, l’occupation, la justification que procure un métier. Heureux, alors, les illuminés qui sacrifiaient, en marge, à temps perdu, à diverses lubies, récoltaient des débris, gribouillaient, niaisaient et fantastiquaient. La transition entre l’avant et l’après s’en trouve facilitée.
La France est en proie à un orage ininterrompu depuis un mois. On ne compte plus les appareils électriques foudroyés, les arbres abattus, les chaussées coupées, les zones inondées. Il y a même eu des morts.
Bonne retraite. Amitié.
Pierre