Le temps passe

Etang de la Montagne du château

Cher Pierre,

Le temps passe, je relis quelques-unes de tes Notes et pense au printemps qui, dans ta vallée, a un peu d’avance sur le mien. J’imagine que ta vie de retraité et de confiné ressemble à la mienne; et j’espère que le vaccin te protège désormais de l’invisible ennemi.
 
Quoi qu’il en soit, je vis un peu retiré de tout depuis septembre 2018, attelé à une tâche qui exige de moi pas mal de forces; j’en garde un petit solde pour faire un peu de jardin, marcher, lire, faire des courses, préparer à manger à ceux qui sont au front: Sandra, Louise, Lili et Arthur, qu’il faut nourrir le soir. Et ceux-ci en grandissant ont gros appétit.
 
Si je t’écris, c’est aussi pour te dire mon inquiétude. Plus de deux ans déjà à l’établi pour écrire un texte qui devrait comprendre un prologue et quatre chapitres. Je peine depuis quelques semaines sur le quatrième – peut-être parce que la mort y est très présente –  jusqu’à me demander si tous ces efforts valent bien la peine et ne sont pas vains. 
 
Je n’ai encore fait lire à personne le prologue qui relate la genèse de mon entreprise. C’est elle que je voudrais te soumettre, si tu en as le temps. Ça me donnerait peut-être le ressort de terminer cette difficile partie.
 
Voilà, cher Pierre, et si les tâches qui t’attendent sont nombreuses, n’hésite pas à écarter ma demande, je comprendrais: la vie est si courte et le temps parfois presse.
 
Avec toute mon amitié.
Jean

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