Grands-Prés

Froideville / 13 heures

Les idées, les rêves, les opinions auxquels elle avait souscrit et prêté sa voix sans trop bien savoir pourquoi – en existait-il d’autres? – l’avaient obligée à leur prêter une consistance, sans laquelle elle aurait vraisemblablement manqué de l’appui qui lui aura permis de s’en éloigner, et distinguer en chacun d’eux ce qui, d’un côté, empoisonnait sa vie et ce qui, de l’autre, était susceptible de donner à celle-ci un peu de sens et de repos.

Jardin

Riau Graubon / 17 heures

Je bricole, mets ensemble la correction des eaux du Jura avec une rêverie de Rousseau, un chien, Lüscherz sur les rives du lac de Bienne, des signes, un moment du jour, un séjour à la campagne de W.G. Sebald… Quoi d’autre? Quelque chose qui m’échappe, là sous la main.

Jardin

Riau Graubon / 19 heures

Chacun donne raison à ceux qui sont supposés savoir: parce qu’ils disent vrai ou le font croire, à cause de leur réputation, parce qu’ils parlent fort ou à voix basse, ou parce que chacun naît crédule. Ou simplement par égard.
Aussi longtemps que rien ne s’y oppose, ou plutôt jusqu’à ce que l’un ou l’autre s’avise, non pas que ceux qui disent vrai disent faux mais que ceux-ci passent sous silence précisément ce qui saute aux yeux et vous tourmente.