Il n’avait fallu rien moins que deux chocolats chauds pour conclure la balade d’une douzaine de kilomètres – à travers la campagne enneigée et vide – d’un père et de son fils qui goûtèrent le bonheur de marcher ensemble au coeur glacé d’une nature complice.
Il n’avait fallu rien moins que six orteils au Polydactile – peint par Louis Rivier en 1943 – pour descendre de sa croix sous les yeux ébahis de sa mère. Le fils rejoignit les vivants qui ne l’attendaient pas car ils étaient en train de mener leur vie privée derrière leur porte privative qu’ils n’ouvrirent pas au va-nu-pieds.
Il n’avait fallu rien moins que 16 volumes du dictionnaire de la langue du XIXe et du XXe siècle (1789-1960) – « Trésor de la langue française », édité par le Centre National de la Recherche Scientifique – pour oser inventer mon propre monde en parcourant les définitions des mots comme on découvre un paysage à bicyclette.
Estelle Ogier
écrit par Estelle Ogier qui m’accueille chez elle sur son site Espace childfree dans le cadre du projet de vases communicants : le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre.
Et d’autres vases communicants ce mois :
Candice Nguyen et Christine Jeanney
Sam Dixneuf et Stéphane Bataillon
Juliette Mezenc et Christophe Grossi
François Bon et Guillaume Vissac
Michel Brosseau et Jean-Marc Undriener
Anna Vittet et Joachim Séné
Cécile Portier et Christophe Sanchez
Clara Lamireau et Urbain trop urbain
Anita Navarette-Barbel et Arnaud Maïsetti
Morgan Riet et Murièle Modély
Nolwen Euzen et Benoit Vincent
Maryse Hache et Michèle Dujardin
Elise et Piero Cohen-Hadria
Anne Savelli et Franck Queyraud
Dominique Hasselmann et Dominique Autrou
Marlène Tissot et Vincent Motard-Avargues
Kouki Rossi et Brigitte Célérier
Estelle Javid-Ogier et Jean Prod’hom
Jean Prod’hom