Grève d’Ostende

Portalban / 12 heures

Me mets sitôt levé sur les traces de W. G. Sebald qui, parti d’Ins en septembre 1963, rejoignit la crête du Schalterain, avant de déboucher dans les champs qui dominent Lüscherz et le lac. Il prétendit voir l’île Saint-Pierre baignée d’une lumière blanchâtre et frémissante. C’est seulement trente et un ans plus tard qu’il s’y rendra en bateau depuis Bienne.

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Lecture et extraction de la cinquième promenade des Rêveries d’un promeneur solitaire, je termine à 15 heures, Louise m’attend devant le local des pompiers à Mézières; je la conduis aux Croisettes, m’installe à la Gourmandine et termine devant une verveine La Petite Brume de Jean-Pierre Rochat.

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Le chapitre 38 de la règle de saint Benoît précise que le lecteur qui s’acquitte de son office pendant le repas ne saurait être le premier venu et qu’il se doit de prendre toutes les précautions pour ne pas céder, durant la semaine où il officie, à l’orgueil et à la complaisance.
Les commensaux gardent le silence et on ne doit entendre que la voix de celui qui lit. On prend des mesures en amont  pour que les participants se servent les uns les autres de telle façon que personne n’ait de raison d’ouvrir la bouche. Et au cas où, on préfère l’émission d’un son ou l’esquisse d’un signe à la parole articulée.
Les convives ne seront pas tentés de poser quelque question que ce soit à propos de la lecture qui ne produisent, pour éviter toute dissipation.

Ce jour-là, j’entendis trois lectures:
– les cinq règles de saint Benoît sur l’excommunication,
– le récit du martyre de saint Quentin,
– un chapitre de l’ouvrage de Georges Andres, Grégoire Girard, apôtre de l’école pour tous.

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