
L’instant et son ombre.
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Et la bise avec laquelle il faudra compter ces jours prochains.
Elle dit, on dirait un dessin au fusain.

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Parce que le temps, qui est la grande affaire de la vie…
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Biarritz, marée montante.
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« Ils revinrent vers la fête foraine. Ils ne parlaient pas. Ils regardaient cette ville dont l’aube ne se retire jamais tout à fait, laisse aux quais gris sa lumière, prête sa tristesse aux hôtels de passage, et son chant aux bateaux qui vont partir. Ils sentaient cette aube dans la nuit d’août, près du port, imminente, avec la sonnerie des réveils, l’odeur du café au lait, les tartines où le beurre trop froid s’étale mal, la sirène du bateau qu’on doit prendre, les mots que l’on évite et le regard que l’on n’ose pas croiser, les valises que l’on ferme et le dernier baiser que l’on retarde – une aube, une séparation, rien de plus. »
(La Côte sauvage, Jean-René Huguenin)
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avec ce qui reste, les traces de son passage.
Personne. Ou quelqu’un.
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« Tous les participants du colloque se sont jetés dans les musées et moi à North Finchley dans ma vie passée. Je ne suis pas culturelle, il n’y a qu’une chose qui compte pour moi, saisir la vie, le temps, comprendre et jouir. »
Est-ce la plus grande vérité de ce récit?
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