Cher Jean,
Ton texte s’ouvre sur un divorce, une défaillance, une perte de signification qui se propagent jusqu’à la fin. Il s’achève sur un saut réflexif, une résolution méthodologique qui, ayant posé, admis, la difficulté de la tâche, la fragmentation, l’évanescence de l’objet, postule une cohérence enfouie, un sens immanent qu’une recherche parente de celle du chien de chasse, finira par circonscrire, par porter dans l’ordre de l’évidence.
Le lecteur est bousculé par l’apparition plus ou moins aléatoire d’un vieux berger, les scènes de la vie villageoise, l’émergence de souvenirs personnels. Le matériau est là, à l’évidence. Manque encore cette ordonnance seconde que tu sens confusément, indiscutablement et à laquelle, seuls, l’effort roturier, l’énergie du désespoir, parfois, permettent d’accéder. Les dieux envieux n’ont pas voulu nous livrer le fin mot. Mieux, non, pire, ils font tout ce qu’ils peuvent pour qu’on ne le trouve jamais. Tu oses prétendre t’en emparer. Ils vont te le faire payer. Ca vaut le coût.
Courage et amitié
Pierre