Les Moines plutoniens (9)
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« La xénophobie n’apportera rien, regardez ce qui est arrivé à l’empire d’Orion, il a très vite chuté dans l’anarchie. »
Lyne Brivis, « Leçons du passé », éditions Thaure, Torus VI, 16721 ap. J-C
OBHOL
Quand ils atterrirent, ils furent accueillis par nombre de gens armés, prêts à tirer au moindre geste non-conforme. Sur le moment, on pouvait avoir l’impression qu’ils attendaient la moindre occasion de plomber les étrangers. Tandis que l’équipage s’avança sur la piste, un homme très grand, tellement poilu qu’il ressemblait à un ours, s’approcha d’eux et les interpella :
- Bien le bonjour, étrangers ! Excusez ces hommes, ils ont une peur aveugle des hommes de l’espace.
- Bonjour monsieur. Si nous sommes ici, c’est pour acheter… à peu près de tout, dit un membre de l’équipage, visiblement un ancien marchand.
- Je vois… Suivez-moi, je vous montre le chemin du supermarché.
- Très bien, termina alors l’ancien marchand.
Après quelque minutes à voyager en snowspeeder, ils arrivèrent dans une grande ville, visiblement de plus de dix millions d’habitants poilus. De là où ils étaient, ils ne pouvaient pas voir grand chose, excepté un gigantesque nuage de smog, au travers duquel ils discernaient les feux provenant de raffineries. Quand l’équipe descendit du véhicule, elle se trouvait devant un supermarché. La brume les empêchait de voir à plus de cinquante mètres. Au-dessus des rues pavées sur lesquelles ils se situaient, un gigantesque réseau de monorail remplaçait le besoin de posséder une voiture.
Quand ils entrèrent dans le magasin, une chose les surprit : la filtration de l’air était excellente. L’air que l’on respirait en ce lieu ne sentait pas le pétrole, ni n’était irrespirable.
Ils achetèrent nombre de choses ici, notamment un stock gigantesque de bières, des masques à gaz, de la viande locale, des légumes locaux, un stock de matériel de bricolage et des statues à l’effigie d’un ancien dictateur.
Par contre, durant tout le temps qu’ils passèrent à acheter des objets, une chose les troubla. Ils remarquèrent que la plupart des gens ici possédaient des technologies trop avancées pour un monde T-8. D’habitude, l’IA du vaisseau aurait précisé que ceux-ci commerçaient de la technologie avec d’autres peuples. Et comble de l’étrange, ces technologies cybernétiques n’étaient pas reconnues par un Omni-Tech, qui pouvait reconnaître n’importe quel objet existant dans la galaxie. Ils devaient sur le champ mener une enquête. Mais par où commencer ?
- Un bar bien sûr ! dit alors Hemaed, le pilote.
David, Mouldi