La Corde

Riau Graubon, 6 heures

L’homme est un être de nature soumis à l’étrange nécessité de se faire violence pour se socialiser et qui, quand il y est parvenu, éprouve la plus grande peine à intégrer les forces de la nature qui agissent en lui. Sa subjectivité est pour lui-même une énigme.


Jean François Billeter, Tchouang-Tseu

Chemin des Censières

Lausanne / 18 heures

Les chevaux et les buffles ont quatre pattes: voilà ce que j’appelle le ciel; mettre un licou au cheval, percer le museau du buffle, voilà ce que j’appelle l’humain. C’est pour cela que je dis, poursuit le seigneur de la Mer du nord: veille à ce que l’humain ne détruise pas le céleste en toi, veille à ce que l’intentionnel (kou) ne détruise pas le nécessaire (ming).

Jean François Billeter, Tchouang-Tseu

Montagne du Château

Lausanne / 13 heures

La difficulté n’est pas, pour ainsi dire, de trouver la solution, mais de reconnaître la solution dans ce qui a l’air d’en être seulement la prémisse. Cette difficulté tient, je crois, à ce que nous attendons à tort une explication alors qu’une description constitue la solution de la difficulté, pour peu que nous lui donnions sa juste place, que nous nous arrêtions à elle, sans chercher à la dépasser. – C’est cela qui est difficile: s’arrêter !

Ludwig Wittgenstein, Zettel