Route du Riau

Riau Graubon / 8 heures

Dans cette campagne, au début de chaque nuit, plus d’un habitant sort des maisons pour regarder le ciel. A ne pas manquer. Dans ces étés il n’y a souvent que les étoiles. Et encore une fois vous avez l’abîme qui éclaire tout.
« De profundis, domine! suis-je bête », s’écriait Rimbaud. Mais la faille illuminante s’est affirmée en cette mince aventure excentrique, et bientôt tout se rompt dans la suite. Qui n’a jamais été mis à la porte (d’une classe par exemple en la jeunesse étonnante) ne peut pas savoir. C’est la contre-partie du péché originel, une sorte d’entr’acte où attraper au travers de tous les torts et repentirs, les lueurs des merveilles vivantes et sans prix.

André Dhôtel, Retour

En Cugnieux

Riau Graubon / 20 heures

Or on oublie de mentionner que nous sommes intrigués par notre vie et attirés violemment, disons par certains à-côtés.
La vérité c’est que ces à-côtés si rares soient-ils redoublent le cours des choses et peuvent révéler je ne sais quelle paix que n’altèrent pas trop les ordinaires soucis, puisqu’il s’agit d’autre chose.
Peut-être on apprend à aimer grâce à ces événements qui justement sont à-côté de la vie. »

André Dhôtel, Retour

Forge


Photo | Arthur Prod’hom

Ropraz / 15 heures

Quoi comprendre à cette révélation d’une gratuité totale? Cela ressemblait à ce désarroi d’un écolier qui en classe de math, aperçoit soudain accrochée au mur une carte de géographie et se prend de passion pour le Gulf-Stream.

André Dhôtel, Retour