Saint-Georges

Renens / 16 heures

Bonne pioche! J’ai mis la main ce matin, à Chamby, sur la voiture 28 des Chemins de fer électriques régionaux du Jorat, celle qui nous a conduits en famille sur les hauts d’Epalinges entre 1955 et 1963; et j’ai rencontré Willi cet après-midi à Pully, qui a réalisé le modèle réduit (1/10) de la Ficelle que nous avons empruntée, mes soeurs et moi, entre 1965 et 1971 pour nous rendre au collège de L’Elysée.
Le jaune des colzas et le blanc des merisiers piquent, entre Crissier et Yverdon, le vert et le bleu des prés, des bois et du ciel, avec ici et là des terres labourées, sèches, presque blondes et des cageots vides. Ce soir, nous avons mangé pour la première fois les fenêtres grandes ouvertes, à Froideville, avec du rose sur le Mont Tendre.

Croix d’Or

Carrouge / 17 heures

On a assez répété tout ce que l’avenir devait aux friches, à l’ignorance, au malentendu, à la guerre, à ce qu’on ne choisit pas, au doute, au mensonge, aux cancres, aux crapules, aux poètes. Mais on n’a peut-être pas assez dit tout ce que la durée devait à la bienveillance et l’étendue au chant des oiseaux.

Gouille du petit triage

Riau Graubon / 20 heures

Écrire, c’est en même temps et dans le même geste saisir et céder, pincer et libérer sur un fil tendu. C’est donner une chance à ce qui éclaire et résiste, ou le plonger dans l’obscurité. Ou faire des étincelles, trop souvent.
Se réveiller quoi qu’il en soit les mains vides.