Lina et Paul dans le bus
Lina
J’aime le lundi.
Paul
Pourquoi ?
Lina
J’adore le prof d’histoire.
Paul
Moi aussi !
Lina
C’est aussi la prof d’anglais que j’aime bien.
Paul
Moi pas !
Lina
Cette prof, elle donne peu de devoirs.
Paul
En effet.
Lina
Tu me saoules.
Paul
C’est toi qui dis ça ? Alors, pourquoi tu t’es assise à côté de moi ?
Lina
Il n’y avait plus de place.
Paul
Comment ai-je fait pour t’aimer ?
Lina
Toi, tu m’aimais ?
Paul
Je sais pas comment j’ai fait.
Lina
Moi, je t’ai jamais aimé.
Paul
Arrêtons de se parler, ça vaut mieux.
Lina
Pfff...
Paul
Tsss...
Lina
Grrr…
Paul
Ah !
Lina
Hi hi hi...
Paul
Hi hi hi...
Portraits
cheveux courts
petit
râleur
enfantin
yeux bleus
solitaire
sympathique
vif
Sympa
noir de peau
cheveux frisés
grande taille
maigre
joueur
flemmard
drôle
clownesque
Petit
râleur
enrhumé
gros mangeur
mauvais perdant
cheveux et deux bruns
intelligent
casse-cou
souriant
Grande
sympa
intelligente
maigre
châtain clair
jolie
yeux bleus
mature
rêveuse
Cheveux châtain clair
assez mince
yeux brun foncé
plutôt timide
souriant
gentil
suisse
autrichien
cheveux lisses
Souvent très drôle
cheveux bruns
longs cheveux
gourmande
nationalité espagnole
yeux bruns
grande taille
Grand
drôle
aimable
gros dormeur
portugais
amateur de télévision
citadin
Grande
gentille
sportive
belle
provocatrice
intelligente
Petit
training noir avec bandes rouges
boucle d’oreille noire et ronde
sportif
zen
coquin
Pas grand
pas beaucoup de cheveux
yeux pas clairs
grand comique
habillé souvent de sweet shirt
amateur de cuisine italienne
Attentif apparemment
apparemment calme
aimable
sensible
Que s'est-il passé ? (3)
quand il l’a vu
parce que nous luttons tous contre la maltraitante des poissons
Grâce aux nains de jardin
dans l’obscurité
avant sa mort
Par terre sous le lit
pendant sa naissance
parce qu’il avait beaucoup d’arrosoirs
Après la première guerre mondiale
pour avoir vaincu le côté obscur
dans un couloir étroit
La 9G1 et leurs camarades de la 9G3
Que s'est-il passé ? (2)
dans la forêt
parce qu’il voit un chevreuil
Tous les samedis soir
devant le bar
parce qu’il avait trop bu
Le 20 février 2014 à 15 heures 17
dans les champs en face de l’école
parce que je regarde par la fenêtre
Pendant qu’elle regardait par la fenêtre
chez lui
lorsque les nuages formaient des formes
A seulement minuit
en le faisant
ayant réussi
Juste après l’accident
dans un lit
parce qu’il souffrait le martyr
Quand le soleil brillait
dans son jardin
en buvant un cocktail
Chaque vacance
à côté de la piscine
parce qu’il court
Quand le bruit se fit entendre
dans la salle de classe
parce qu’Elodie tomba
Vers minuit
chez la vieille dame
à cause de la folle
Quand il avait faim
à côté de son appartement
pour nourrir ses enfants
Dans son jardin
pendant plus d’une heure
parce qu’il dormait dans un arbre
A la bibliothèque
tard le soir
parce que le ciel s’assombrissait
En fin d’après-midi
sur un banc
parce que mon frère s’est fait très mal
En pensant à lui
parce qu’elle allait dormir
vers une heure du matin
Dans une cuisine
quand il préparait à manger
parce qu’il avait un couteau
Au milieu de la mer
à cause du courant
quand il lui a dit au revoir
Pendant les cours
en le disant
grâce à lui
Au crépuscule
sur une plage
parce qu’il faisait chaud
Dehors
parce que ses parents n’étaient pas là
à la tombée de la nuit
En arrivant
ayant gagné le match
à l’aéroport
La 9G1 et leurs camarades de la 9G3
Que s'est-il passé ? (1)
à neuf heures ce matin,
parce qu’il n’avait pas mangé
Dans sa chambre
pour son anglais
à 16 heures
A midi
proche de son armoire
parce qu’il n’en avait pas d’autre
A ce moment-là
vers l’arrêt de bus
parce qu’il a glissé
Quand son ami a sonné à la porte
parce qu’il y avait des balançoires
devant le bâtiment
Le soir
quand la pluie se déchaîne
pendant toute une semaine
Un samedi matin tôt
à l’hôtel
parce qu’ils devaient se marier
Le matin de Pâques
au Mont-sur-Lausanne
à cause de son réveil
Lundi midi
à la FNAC
parce qu’il le voulait
Chaque jour
vers le ciel
grâce à son imagination
Pendant le cours de français
à 8 heures
parce qu’il était allumé
Près de chez lui
à 13 heures 30
parce qu’il n’y arrivait pas
La 9G1 et leurs camarades de la 9G3
Retour du camp de ski
un médecin sanglant avec une blessure en blouse blanche
un bonnet dangereux avec un moniteur à pompon
des bains enneigés avec une piste bouillonnante
un soleil en short avec un élève brillant
une boum noire avec un tableau éclatant
un réveil mac avec un ordinateur inutile
un camarade haut en couleur avec un paysage menteur
les rangements en chansons avec un matin en désordre
un car large avec une route moche
un télésiège pour poneys avec un pré pour personne
un rhume efficace avec des médicaments qui coulent
une valise trop chaude avec une combinaison pour un voyage au centre de la terre
un arbre rapide avec un snowboarder enneigé
une salle appétissante avec un hamburger mal rangé
une marche glissante avec une piste gigantesque
un ski à quatre personnes avec un chalet mince
une histoire à se fatiguer avec un dortoir à dormir debout
un bonhomme à la fraise avec une glace de neige
la neige ensoleillée avec du soleil blanc
des enfants de ping-pong avec des tables malades
un ping-pong à poignées avec un baby foot à raquettes
des skis fondus avec une neige de marque
des élèves ensoleillés avec un village de jeunes
une piste à la vanille avec une glace ensoleillée
des matchs rouges avec des pistes de foot
des chambres poudreuses avec des pistes en désordre
une marche décevante avec un match lent
une neige appétissante avec de la nourriture fondue
des matelas jolis avec des snowboards durs
un réveil extraordinaire avec un voyage difficile
une chute joyeuse avec une matinée douloureuse
une pensée qui déborde de joie avec une fille dans la tête
La 9G1 et leurs camarades de la 9G3
au retour du camp de ski
Certificat 11VP : choix
Kashmira Sheth, Un Sari couleur de boue, Médium, L'école des loisirs, Paris, 2010
- Titre original : Keeping corner, Hyperion, New York, 2007
- Traduit par Marion Danton
Auditeurs :
Jérôme, Alexander, Marc et Clélia
Stefan Zweig, Le Joueurs d'échecs, Le Livre de Poche, 2013
- Rédaction fin 1941 à début 1942 au Brésil
- Traduction de l'allemand, préfacé et annoté par Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent
Auditeurs :
Audrey, Auria, Dilin, Dylan, Roxane
Kathryn Stockett, La Couleur des sentiments, Editions Babel, Actes Sud pour la traduction française, 2010
- Titre original : The Help
- Amy Einhorn Books, New York, 2009
Auditeurs :
Marie et Vanessa
Hélène, J'ai commencé par un joint, Pocket, Oh! édition, Paris, 2009
- Avec la collaboration de Marie-Thérèse Cuny
Auditeurs :
Alexandre, Elisa C, Nedjma, Pauline et Régis
Kai Hermann et Horst Rick, Moi, Christiane, F., 13 ans, droguée, prostituée, ..., Mercure de France, 1981
- Titre original : Wir Kinder Vom Bahnhof Zoo", Stern-Magazin im Verlag Gruner + Jahr AG & Co., Hamburg, 1978
- Traduit par Léa Marcou
Auditeurs :
Elisa, Fanny, Lionel et Salomon
Georges Orwell, 1984, Gallimard, Folio, Paris 2013
- Edition originale, 1948
-Traduction française 1950
Auditeurs :
Marine, Thomas, Julie, Jennifer et Nora
Patrick Süskind, Le Parfum, Le livre de Poche, Librairie Arthèmes Fayard, 1986
Patrick Süskind, Das Parfum, Diogenes Verlag AG, Zurich, 1985
Auditeurs :
Sarcloret, Comparaison
Comme un koala
Comme un courant d'air
T'es belle comme un camion de briques
Comme un train électrique
Dans la vitrine de chez Weber
T'es belle comme un jour de grève
Belle comme le Salève
Depuis Collonges
T'es belle comme un panier de prunes
Belle comme un coup de lune
Comme les jours qui s'allongent
T'es belle comme un radiateur
Belle comme un chou-fleur
Belle comme un crayon
T'es belle comme du blé qui pousse
Comme le Petit Larousse
A la page des avions
T'es belle comme un toit d'ardoise
Un bonbon framboise
Qui colle dans les poches
T'es belle comme un arrosoir
Comme une pile de mouchoirs
Comme un manche de pioche
T'es belle comme la tour Eiffel
Belle comme une poubelle
Comme un champ de colza
T'es belle comme des vieilles chaussures
Comme une chanson de Couture Et cetera
T'es belle comme la tour Eiffel
Belle comme une poubelle
Comme un champ de colza
T'es belle comme un dessin de Poussin
Une chanson de Desjardins
Et cetera...
Récit bref
Rédigé dans un système au passé, avec le passé simple pour relater la succession des événements.
Avec une ou deux belles séquences descriptives qui se glisseraient dans le récit.
Mais il y aurait aussi un ou deux retours en arrière, introduits par des verbes au plus-que-parfait.
Pour rendre plus vivante cette aventure, le narrateur (en il) ferait parler son héros en rapportant ses paroles ou ses pensées dans des paroles et des pensées rapportées.
Ce serait une belle petite histoire, surprenante et étrange de simplicité.
Marcel Proust
Marcel Proust
À la recherche du temps perdu (1913-1927)
1. Du côté de chez Swann (Partie 1 : Combray)
Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : « Je m’endors. » Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil m’éveillait ; je voulais poser le volume que je croyais avoir encore dans les mains et souffler ma lumière ; je n’avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour un peu particulier ; il me semblait que j’étais moi-même ce dont parlait l’ouvrage : une église, un quatuor, la rivalité de François Ier et de Charles-Quint. Cette croyance survivait pendant quelques secondes à mon réveil ; elle ne choquait pas ma raison, mais pesait comme des écailles sur mes yeux et les empêchait de se rendre compte que le bougeoir n’était pas allumé. Puis elle commençait à me devenir inintelligible, comme après la métempsycose les pensées d’une existence antérieure ; le sujet du livre se détachait de moi, j’étais libre de m’y appliquer ou non ; aussitôt je recouvrais la vue et j’étais bien étonné de trouver autour de moi une obscurité, douce et reposante pour mes yeux, mais peut-être plus encore pour mon esprit, à qui elle apparaissait comme une chose sans cause, incompréhensible, comme une chose vraiment obscure. Je me demandais quelle heure il pouvait être ; j’entendais le sifflement des trains qui, plus ou moins éloigné, comme le chant d’un oiseau dans une forêt, relevant les distances, me décrivait l’étendue de la campagne déserte où le voyageur se hâte vers la station prochaine ; et le petit chemin qu’il suit va être gravé dans son souvenir par l’excitation qu’il doit à des lieux nouveaux, à des actes inaccoutumés, à la causerie récente et aux adieux sous la lampe étrangère qui le suivent encore dans le silence de la nuit, à la douceur prochaine du retour.
J’appuyais tendrement mes joues contre les belles joues de l’oreiller qui, pleines et fraîches, sont comme les joues de notre enfance. Je frottais une allumette pour regarder ma montre. Bientôt minuit. C’est l’instant où le malade qui a été obligé de partir en voyage et a dû coucher dans un hôtel inconnu, réveillé par une crise, se réjouit en apercevant sous la porte une raie de jour. Quel bonheur ! c’est déjà le matin ! Dans un moment les domestiques seront levés, il pourra sonner, on viendra lui porter secours. L’espérance d’être soulagé lui donne du courage pour souffrir. Justement il a cru entendre des pas ; les pas se rapprochent, puis s’éloignent. Et la raie de jour qui était sous sa porte a disparu. C’est minuit ; on vient d’éteindre le gaz ; le dernier domestique est parti et il faudra rester toute la nuit à souffrir sans remède.
Je me rendormais, et parfois je n’avais plus que de courts réveils d’un instant, le temps d’entendre les craquements organiques des boiseries, d’ouvrir les yeux pour fixer le kaléidoscope de l’obscurité, de goûter grâce à une lueur momentanée de conscience le sommeil où étaient plongés les meubles, la chambre, le tout dont je n’étais qu’une petite partie et à l’insensibilité duquel je retournais vite m’unir. Ou bien en dormant j’avais rejoint sans effort un âge à jamais révolu de ma vie primitive, retrouvé telle de mes terreurs enfantines comme celle que mon grand-oncle me tirât par mes boucles et qu’avait dissipée le jour — date pour moi d’une ère nouvelle — où on les avait coupées. J’avais oublié cet événement pendant mon sommeil, j’en retrouvais le souvenir aussitôt que j’avais réussi à m’éveiller pour échapper aux mains de mon grand-oncle, mais par mesure de précaution j’entourais complètement ma tête de mon oreiller avant de retourner dans le monde des rêves.
Quelquefois, comme Ève naquit d’une côte d’Adam, une femme naissait pendant mon sommeil d’une fausse position de ma cuisse. Formée du plaisir que j’étais sur le point de goûter, je m’imaginais que c’était elle qui me l’offrait. Mon corps qui sentait dans le sien ma propre chaleur voulait s’y rejoindre, je m’éveillais. Le reste des humains m’apparaissait comme bien lointain auprès de cette femme que j’avais quittée, il y avait quelques moments à peine ; ma joue était chaude encore de son baiser, mon corps courbaturé par le poids de sa taille. Si, comme il arrivait quelquefois, elle avait les traits d’une femme que j’avais connue dans la vie, j’allais me donner tout à ce but : la retrouver, comme ceux qui partent en voyage pour voir de leurs yeux une cité désirée et s’imaginent qu’on peut goûter dans une réalité le charme du songe. Peu à peu son souvenir s’évanouissait, j’avais oublié la fille de mon rêve.
Un homme qui dort tient en cercle autour de lui le fil des heures, l’ordre des années et des mondes. Il les consulte d’instinct en s’éveillant, et y lit en une seconde le point de la terre qu’il occupe, le temps qui s’est écoulé jusqu’à son réveil ; mais leurs rangs peuvent se mêler, se rompre. Que vers le matin, après quelque insomnie, le sommeil le prenne en train de lire, dans une posture trop différente de celle où il dort habituellement, il suffit de son bras soulevé pour arrêter et faire reculer le soleil, et à la première minute de son réveil, il ne saura plus l’heure, il estimera qu’il vient à peine de se coucher. Que s’il s’assoupit dans une position encore plus déplacée et divergente, par exemple après dîner assis dans un fauteuil, alors le bouleversement sera complet dans les mondes désorbités, le fauteuil magique le fera voyager à toute vitesse dans le temps et dans l’espace, et au moment d’ouvrir les paupières, il se croira couché quelques mois plus tôt dans une autre contrée. Mais il suffisait que, dans mon lit même, mon sommeil fût profond et détendît entièrement mon esprit ; alors celui-ci lâchait le plan du lieu où je m’étais endormi, et quand je m’éveillais au milieu de la nuit, comme j’ignorais où je me trouvais, je ne savais même pas au premier instant qui j’étais ; j’avais seulement dans sa simplicité première le sentiment de l’existence comme il peut frémir au fond d’un animal ; j’étais plus dénué que l’homme des cavernes ; mais alors le souvenir — non encore du lieu où j’étais, mais de quelques-uns de ceux que j’avais habités et où j’aurais pu être — venait à moi comme un secours d’en haut pour me tirer du néant d’où je n’aurais pu sortir tout seul ; je passais en une seconde par-dessus des siècles de civilisation, et l’image confusément entrevue de lampes à pétrole, puis de chemises à col rabattu, recomposaient peu à peu les traits originaux de mon moi.
Peut-être l’immobilité des choses autour de nous leur est-elle imposée par notre certitude que ce sont elles et non pas d’autres, par l’immobilité de notre pensée en face d’elles. Toujours est-il que, quand je me réveillais ainsi, mon esprit s’agitant pour chercher, sans y réussir, à savoir où j’étais, tout tournait autour de moi dans l’obscurité, les choses, les pays, les années. Mon corps, trop engourdi pour remuer, cherchait, d’après la forme de sa fatigue, à repérer la position de ses membres pour en induire la direction du mur, la place des meubles, pour reconstruire et pour nommer la demeure où il se trouvait. Sa mémoire, la mémoire de ses côtes, de ses genoux, de ses épaules, lui présentait successivement plusieurs des chambres où il avait dormi, tandis qu’autour de lui les murs invisibles, changeant de place selon la forme de la pièce imaginée, tourbillonnaient dans les ténèbres. Et avant même que ma pensée, qui hésitait au seuil des temps et des formes, eût identifié le logis en rapprochant les circonstances, lui, — mon corps, — se rappelait pour chacun le genre du lit, la place des portes, la prise de jour des fenêtres, l’existence d’un couloir, avec la pensée que j’avais en m’y endormant et que je retrouvais au réveil. Mon côté ankylosé, cherchant à deviner son orientation, s’imaginait, par exemple, allongé face au mur dans un grand lit à baldaquin, et aussitôt je me disais : « Tiens, j’ai fini par m’endormir quoique maman ne soit pas venue me dire bonsoir », j’étais à la campagne chez mon grand-père, mort depuis bien des années ; et mon corps, le côté sur lequel je reposais, gardiens fidèles d’un passé que mon esprit n’aurait jamais dû oublier, me rappelaient la flamme de la veilleuse de verre de Bohême, en forme d’urne, suspendue au plafond par des chaînettes, la cheminée en marbre de Sienne, dans ma chambre à coucher de Combray, chez mes grands-parents, en des jours lointains qu’en ce moment je me figurais actuels sans me les représenter exactement, et que je reverrais mieux tout à l’heure quand je serais tout à fait éveillé.
Conjonctions de subordination
Atelier du langage 10, page 330
C de temps
– lorsque, quand, comme, dès que, tandis que, avant que (+ subjonctif), après que (+ indicatif)
– Quand il fait beau, nous allons faire une promenade en bateau.
C de cause
– comme, parce que, puisque, étant donné que
– Nous avons dû rentrer parce qu’il y avait du brouillard.
C de conséquence
– tel... que, si... que, si bien que, de sorte que, tant... que
– Il y avait tant de brouillard que l’on ne voyait pas la côte.
C de condition
– si, au cas où
– Si le temps le permet, nous sorti- rons le bateau.
C de but
– pour que, afin que
– Il manœuvre pour que le bateau arrive à bon port.
C d’opposition
– bien que, quoique (+ subjonctif), alors que
– Il part alors qu’il y a du brouillard/ bien qu’il y ait du brouillard.
Liste proposée par wikisource
À [un] tel point que (conséquence) ;
À ce que (conséquence, but) ;
À condition que (condition) ;
À mesure que (manière) ;
À moins que (condition) ;
À seule fin que (but) ;
Afin que (but) ;
Ainsi que (manière) ;
Alors que (opposition) ;
Après que (temps) ;
Attendu que (cause) ;
Au cas où (condition) ;
Au fur et à mesure que (manière) ;
Au point que (conséquence) ;
Aussi bien que (manière) ;
Aussitôt que (temps) ;
Autant que (condition) ;
Avant que (temps) ;
Bien que (concession) ;
Cependant que (temps, opposition) ;
C'est pourquoi (conséquence) ;
Comme (cause, conformité ou ressemblance, temps) ;
Comme quoi (conséquence) ;
Comme si (manière) ;
Dans la mesure où (condition) ;
D'autant plus que (cause) ;
D'autant que (cause) ;
De [telle] manière que (manière, conséquence, but) ;
De [telle] sorte que (manière, conséquence, but) ;
De crainte que (but) ;
De façon [à ce] que (manière, conséquence, but) ;
De même que (manière) ;
De peur que (but) ;
Depuis que (temps) ;
Dès [lors] que (temps) ;
D'ici que (temps) ;
Du fait que (cause) ;
Du moment que (temps, condition) ;
Durant que (temps) ;
Étant donné que (cause) ;
En attendant que (temps) ;
En cas que (condition) ;
En sorte que (manière, conséquence) ;
Encore que (concession) ;
Jusqu'à ce que (temps) ;
Loin que (concession) ;
Lors même que (temps) ;
Même si (concession) ;
Mis à part le fait que (restriction) ;
Où que (concession) ;
Parce que (cause) ;
Pendant que (temps) ;
Pour peu que (condition) ;
Pour que (but) ;
Pourvu que (condition) ;
Puisque (cause);
Quand bien même que (concession) ;
Quelque...que (concession) ;
Quoique (concession) ;
Qui que (concession) ;
Sans que (manière) ;
Selon que (manière, condition) ;
Sauf que (exception);
Si bien que (conséquence) ;
Si ce n'est que (concession) ;
Si...que (concession) ;
Sitôt que (temps) ;
Suivant que (condition) ;
Tandis que (temps) ;
Tant que (temps) ;
Tellement que (conséquence) ;
Tout...que (concession) ;
Une fois que (temps) ;
Vu que (cause)
...
Avec Sei Shônagon (2)
Des retrouvailles
du beau temps
regarder la télé
recevoir une bonne note
recevoir des félicitations
recevoir un cadeau
avoir du temps libre
aller à une fête
fêter un anniversaire
fêter Noël
fêter le Nouvel An
aller à la piscine
partir en vacances
manger notre plat préféré
Raphaël
Choses qui énervent
Tomber en public
oublier un mot de passe
perdre un billet
cuisiner et parler à quelqu'un puis se couper le doigt
l'insomnie
se faire punir pour quelque chose qu'on n'a pas fait
tomber malade à Noël
oublier de faire un devoir et le terminer la nuit
faire tomber sa trousse.
avoir un bouton qui ne veut pas partir
casser sa règle.
avoir une bonne journée de prévue mais qui tourne au cauchemar
Alexandre
Choses qui font peur
La naissance
l’amour
la mort
Amandine
Choses qui ramènent au passé
Un parfum
la pluie
la neige
le soleil
quelqu’un qui veut nous dire ce qu’on n'a pas réussi
des chaussures
un message
un rire
un homme âgé
silencieux d’habitude qui a envie de raconter sa vie entière
un repas
la peur d’avancer
Camilla
Choses qui font plaisir
Un sourire
un chocolat chaud
la sonnerie qui annonce la fin des cours
une lettre
un "bonjour"
apprendre une bonne nouvelle
un cadeau
un bain après une froide journée d'hiver
le soleil
faire plaisir à quelqu'un
un regard
une rencontre
Lara
Choses qui passent lentement
Le temps
les feuilles d'automne qui tombent
la neige
attendre
s'ennuyer
rêver
regarder passer les gens
un escargot
une personne âgée
une limace
Marine
Choses qui font plaisir
Passer une journée avec des amies
sourire aux gens
éclater de rire
écouter de la musique
avoir le temps de faire ce qu’on aime
avoir une passion
danser
se relaxer après une longue journée
un chocolat chaud en hiver
parler au téléphone avec son/sa meilleur(e) ami(e)
regarder son film préféré jusqu’à savoir les passages par coeur
revoir sa famille
avoir des bonnes notes aux tests
Mary
Choses qui frustrent ou énervent
Perdre la finale 15-14
les noyaux des fruits
quand j'écris une carte postale et que je me trompe d'adresse
les gens irrespectueux
la musique trop forte
sur internet les pop-ups qui s'affichent
Victor
Une chanson spéciale
Une chanson qui fait pleurer
une chanson qui fait rire
une chanson qui nous rappelle quelqu’un
une chanson qui nous fout le cafard
une chanson qui nous donne les peps
une chanson mélancolique
une chanson qui donne envie de faire n’importe quoi
une chanson qui nous endort
une chanson qui nous rappelle un bon ou un mauvais moment
une chanson qui donne simplement envie de vivre
Debora
Choses qui ne s'arrêtent jamais
Le cours de l’eau
le temps
si l’on y croit la vie
Yves
Choses qui sentent bon et mauvais à la fois
Un parfum
de l’essence
le sucre se caramélisant
un bébé
un champ
le thé infusant
un dessert trop sucré
Elsa
Avec Sei Shônagon (1)
Faire un casse-tête
Attendre la fin de la période
Etre au restaurant et s’impatienter car notre plat n’arrive pas
Une file d’attente au magasin
Expliquer quelque chose à ma soeur
Le week-end, je me rends avec ma soeur à la rivière pour essayer d’attraper des grenouilles ou des salamandres
Faire un dessin
Attendre Noël ou son anniversaire
J’essaie de me faire un chignon
Attendre
Emilie
Choses que l'on ne voit pas
Le temps qui passe
Une partie de soi-même
La vie
L’air, qui est pourtant très important
Le passé et le futur sont bien plus grands que le présent, pourtant on ne voit que le présent.
Le vent tout puissant
Un bébé qui n’est pas né
Et pourtant pas un vieillard qui vient de mourir
Les problèmes
Celui qui veut être vu
Samuel
Choses humaines
L’avarice
Les églises
La gastronomie
Changer d’avis
Pleurer
L’intelligence
La parole
La pensée
Ce que vous êtes en train de lire
Samuel
Choses qui font peur
La mort
Les examens scolaires
La nuit
La télévision
L’imagination
La hauteur
Le loup hurle
La vitesse
La solitude
Samuel
Choses qui font mal
Une mauvaise note après avoir beaucoup travaillé
La mort
Tomber sur le goudron
Perdre
Se couper avec une feuille
Loïc
Choses agréables bien que désagréables
Chuter dans de la neige poudreuse.
Courir en short dans un champ de hautes herbes.
Marcher à pieds nus dans la forêt.
Sentir une odeur alléchante mais ne pas pouvoir manger l’aliment qui sent si bon.
Clémence
Choses qui font peur
Dans la forêt sombre, une branche craque.
Les volets qui claquent.
La lumière s’allume et s’éteint alors que tu es encore dans ton lit.
Le cri du hibou.
Le voisin qui fait du bruit.
Le vent qui siffle.
L’orage qui te réveille en pleine nuit.
Le chat qui te monte dessus pendant la nuit.
La mort, ou ce qui vient après la mort.
Talissa
Choses qui font penser
Le ciel sans aucun nuage à l’horizon
L’eau sans une seule vague
Un professeur qui parle
Le silence
La fatigue
E=mc2
Y a t-il de la vie sur d’autres planètes?
William
Choses qui font peur
La sonnette de la maison qui retentit tard le soir
Une porte qui se ferme d’un coup
Le noir
Le cri d’une personne qui c’était cachée
Un film
Alexis
Choses qui sont drôles
Un chat qui s’amuse
Quelqu’un
Un son
Un pet
Sébastien
Le disparate
la BP est ouverte
un vélo contre le grillage
j'écris sur une feuille lignée
en Sicile les oiseaux chantent
un inconnu marchande en Italie
un panda en Asie mange un bambou
en Océanie, sur des îles paradisiaques des personnes jouent avec des singes
un Chinois se dirige vers un immeuble pour un entretien d'embauche
à New York une pub de coca cola défile sur un bâtiment
il se met à pleuvoir
il y a des gens de toutes les origines assises sur des chaises
une petite fille s'achète une glace
le temps qui passe
il y a une famille qui fait du vélo
il y a un petit garçon qui pleure
il y a des camions multicolores
il y a des licornes
il y a des extraterrestres
des fantômes
le Père Noël qui distribue des cadeaux
un enfant dans une décharge
une rivière de plastique
un garçon abandonné
un accident d'avion
La 9VG1
Avec Sei Shônagon (titres)
Chosent qui dérangent
Choses qui font plaisir
Choses qui font peur
Choses qui font sourire
Choses agréables bien que désagréables
Choses que l'on ne voit pas
Choses qui font penser
Choses qui ne s'arrêtent jamais
Choses qui font mal
Choses qui passent lentement
Choses qui ramènent au passé
Choses inutiles mais agréables
Choses qui énervent
Choses qui sentent bon et mauvais à la fois
Choses qui sont drôles
Choses qui frustrent et énervent
Choses qui demandent de la patience
Choses humaines
...
Avec Sei Shônagon
Une maison dont la façade est au nord.
Une personne dont les gens connaissent la trop grande bonté.
Un vieillard trop âgé.
Une femme frivole.
Un mur de terre écroulé.
Choses élégantes (26)
Sur un gilet violet clair, une veste blanche.
Les petits des canards.
Dans un bol de métal neuf, on a mis du sirop de liane, avec de la glace pilée.
Un rosaire en cristal de roche.
De la neige tombée sur les fleurs des glycines et des pruniers.
Un très joli bébé qui mange des fraises.
Choses que l'on entend parfois
avec plus d'émotion qu'à l'ordinaire (54)
Le bruit de voitures, au matin, le premier jour de l'an. le chant des oiseaux. A l'aurore, le bruit d'une toux, et, il va sans dire, le son des instruments.
Choses qui distraient dans les moments d'ennui (64)
Les romans, le jeu de dames, le jeu de trictrac.
Un bambin de trois ou quatre ans qui parle gentiment ; ou encore un tout petit enfant qui babille et sourit.
Les fruits.
Un homme facétieux et bavard est venu me voir, et bien que ce soit pour moi un jour d'abstinence, je l'ai fait entrer.
Choses qui sont proches, bien qu'éloignées (85)
Le Paradis.
La route d'un bateau.
Les relations entre un homme et une femme.
Choses qui ne font que passer (132)
Un bateau dont la voile est hissée.
L'âge des gens.
Le printemps, l'été, l'automne et l'hiver.
Sei Shônagon, Notes de chevet, Gallimard, 1966