Tenir le passé qui s'éloigne en laisse longue



Dimanche 11 mars 2012

Il fait beau, mais un film transparent traversé de nervures blanchâtres et grasses colle au ciel. D'innombrables mouches jonchent le sol des combles. Relis au réveil les dernières pages de Colomba, texte sur lequel un élève prépare son travail de certificat. J'en aurai bientôt fini avec ces lectures : Une vie, Le Parfum, Si c'est un homme, Le Voyage au centre de la terre, L'Ecume des jours. On déjeune à la véranda et on goûte à la mousse de framboise que j'ai préparée la veille avec Louise. On se régale et on se promet d'en refaire une un de ces jours prochains avec les fruits qui restent dans le congélateur. (lire la suite)


Lundi 12 mars 2012

Le brouillard est dense mais la bise a faibli. Fends les trois morceaux de sapin qui suffiront à faire partir le feu, qu'on abandonnera à ses cendres lorsque le soleil sera haut dans le ciel. Ce sera le régime de mars et d'avril, deux feux par jour, certains jours, l'un avant de partir, l'autre à mon retour.
Vais réveiller Arthur qui reporte avec bonne volonté quelques mots dans son carnet, comme il en avait été convenu la veille. La brouille épaisse s'écarte à l'entrée de Sainte-Catherine, le soleil s'y glisse et repousse sur les hauteurs les fantômes qui partent en fumée, un conducteur d'un gros 4x4 jette son mégot par la fenêtre. (lire la suite)

Jean Prod’hom