Tu me demandes si ça va
Tu me demandes si ça va.
Je suis allé ce matin jusqu'au fond de l'impasse de l’Abreuvoir, personne n'y va plus, les derniers locataires ont mené l'aventure jusqu'au bout, les déchets s'amoncèlent, les voisins ignorent même qu'il y eut là autrefois une impasse, et bien avant encore une passe.
Le canal n’a plus de nom. La girouette du clocher indique la direction du vent à contre cœur. Plusieurs concessions perpétuelles réputées en état d'abandon font l'objet d'une procédure de reprise dans le cimetière du village, la caserne est fermée. Comment dès lors pourrait-il en aller autrement. Ne t'inquiète-pas.
Jean Prod’hom