De quoi faire un nid
C’est jour de rentrée, quelques enfants remontent pieds nus la Valleyre. Dans la cour, les hommes du sérail se dissimulent derrière une pile de cahiers des charges en jouant solidaires à un deux trois soleil. On va au mur, chacun pour soi. Ils sourient, n’ont rien fait, nous moins encore.
Ouvrir la porte, laisser entrer dans la maison les mots et les silences qui poussent derrière chacune de tes lettres. Ceux du dehors, immense et solaire dont tu es resté l’hôte prévenant, ceux qui doublent la peau de nos vies refroidies, ceux qui chantent. Le lyrisme des désespérés.
De quoi faire un nid.
Jean Prod’hom