Vert bocage
Patrick Charbonneau, le traducteur de l' Austerlitz de Sebald, use à deux reprises de l'expression vert bocage pour caractériser ce vert auquel je pense si souvent, si commun que je désespérais d'en trouver une désignation, ce vert un peu las, maigre, cousin de celui dont on se sert pour dissimuler les ouvrages militaires dans les prés déserts, qui m'émeut tant lorsqu'il est séparé du bas du ciel par le noir des haies de décembre, lorsqu'il offre sa nudité, une dernière fois, avant que la neige ne tombe.
Jean Prod’hom