Dimanche 28 février 2010



L'eau noie les songes creux et dissémine les pensées qu'on croyait éternelles. Demeurent nos vies qui s'allègent jusqu'à la ruine et pour lesquelles on mendiera un jour encore.
J'aperçois le vieux qui brasse la neige, seul dans le bois, il va à la lisière visiter ses abeilles qu'on entend lorsque le soleil guigne. Les ruches enflamment une dernière fois les alentours. Sera-t-il avec elles ce printemps?
Comment rassembler les promesses qui débordent avec les mots d'avant? Comment contenir ce qui va sans se retourner? Je demeure en retrait et assiste à la poussée de ce à quoi je serai peut-être convié.

Jean Prod’hom