Visages en voyage
dans cette ville de rêve, mon coeur s’envole.
Direction le Japon, toutes ces fleurs
qui tournent en rond, et l’air qui sent si bon.
Petit détour par l’Afrique, cette culture magnifique
et ces paysages idylliques me rendent nostalgique.
Sur le retour, on a voulu s’amuser
et nous avons laissé nos pinceaux se débrouiller.
Amandine, Delphine et Emilie
Merci à Talissa de nous avoir prêté son visage
Le dernier couloir
Derniers instants. Chauffard. Coma.
Je marche depuis trois jours, je crois. Je marche, mais je ne ressens rien. Au fond de moi, je sens que quelque chose ne va pas; seulement je ne sais pas quoi. Ce bruit qui résonne dans ma tête, un «bip» régulier, un son lassant, c’est tout ce que j’entends. J’ai compris, je me promène dans un couloir, avec comme seule amie la solitude. Quand je pense arriver au bout, tout recommence, inlassablement. Je veux m’arrêter mais une force invisible m’en empêche.
Bip, bip, bip.
Des voix me parviennent, ce sont des hommes. Ils parlent de moi, j’en suis sûr. Ils disent qu’ils ne peuvent plus rien faire, que c’est fini. Il y a des cris, des pleurs; ma femme, ma fille. Je veux leur dire de me sortir de là, mais je n’en ai pas la force, je n’y arriverai pas. Comme si Dieu entendait mes pensées, qu’il allait m’aider, je vois de la lumière, mais pas n’importe laquelle, celle du soleil ou plutôt de la délivrance. J’avance, je me rapproche de cette lueur toujours plus intense. C’est avec tout l’espoir et la force que j’ai pu réunir que j’atteins cette sortie où la luminosité est si forte que même si je ne sens rien, je suis ébloui. J’ouvre la porte et j’ai l’impression de voler.
Il est partit, il finira sa vie avec les anges.
Bip, bip, biiiiiiip.
Amandine et Talissa
Horror night
- On... on va voir? je demande à Samantha la gorge serrée.
- Je sais pas... T’as peur?
- Non.
Bien-sûr, c’était faux. J’avance en faisant les plus petits pas possible avant de me rendre compte que paralysé par la peur je me suis arrêté. La porte de la réserve s’ouvre lentement et j’ai juste le temps d’apercevoir les étagères couvertes d’un liquide rouge. Mes yeux remontent à la source du dégoulinement et là... BOUM!! Samantha est étendue sur le sol, le corps littéralement coupé en deux. À côté d’elle, les couteaux de la cuisine. Je me retourne, mes muscles tremblants de peur. C’est mon tour, je le sais. Je n’ai pas le temps de dire «ouf» que tout devient noir et que mon corps plonge dans les ténèbres.
Delphine, Amandine et Emilie