Rêverie

Une rentrée dans les nuages


Photographie : Jennifer

Dans deux semaines c'est la rentrée. Déjà. Il est temps d'aller chercher mes fournitures. Je n'ai presque plus rien. Mais le plus important reste le sac. Comme c'est du matériel essentiel, ma mère est d'accord de me le payer. Nous allons donc dans un magasin pour l'acheter.
Arrivées là-bas, nous allons directement dans le rayon des sacs.
Voulant depuis longtemps un joli sac en bandoulière, je me dirige tout de suite vers la partie du rayon où il y en a. Ma mère, elle, reste du côté des sacs à dos.
Après quelques minutes, j'ai déjà trouvé trois sacs qui seraient parfaits. Je retourne donc voir ma mère pour lui demander conseil.
Lorsque j'arrive près d'elle, elle me dit :
- Regarde Camille, ceux-ci seraient parfaits !
Elle me montre un sac à dos rose pâle et un autre bleu. Ils ne sont pas trop moches mais ce n'est pas ce que j'aimerais avoir. Je réponds donc :
- Viens voir ceux que moi j'ai trouvés.
- D'accord, mais que penses-tu de ceux-là ?
- Bah, je préfère ceux que j'ai choisi... Allez, viens les voir !
- Bon, d'accord. Mais n'oublie pas ceux que je t'ai trouvés.
Nous retournons à l'autre bout du rayon. D'un air enjoué, je montre ma sélection à ma mère.
- Camille ! Je t'ai déjà dit que je ne voulais pas que tu achètes un sac en bandoulière ! Après tu vas avoir mal au dos !
- Mais maman, j'ai toujours voulu en avoir un comme ça... J'ai jamais trop de choses à mettre dedans, il ne sera pas lourd...
- Quand même ! Ça ne changera rien !
- Allez, s'il te plaît !
- Bon. Je ne dis pas oui. Mais lequel tu préfères des trois ?
Avec un peu d'espoir, je lui montre un sac en tissu bleu clair parsemé de petites fleurs. Sa taille est parfaite pour les cahiers.
- C'est vrai qu'il est joli, me dit ma mère. Mais regarde son prix, il est plus cher que les sacs à dos que je t'ai montrés !
Je lui réponds plein d'espoir :
- Justement ! C'est de la meilleure qualité.
- Ça reste cher. Bon, il reste deux semaines avant la rentrée, on reviendra la semaine prochaine, d'ici là tu trouveras peut-être un sac à dos qui te plaira.
- Bon, d'accord, dis-je dépitée.
Nous rentrons donc à la maison. Dans la voiture, j'use de tous les arguments possibles pour convaincre ma mère.
Pendant trois jours, je remets le sujet sur le tapis le plus possible.
Le quatrième, ma mère revient du travail avec un cadeau pour moi.
Devinant ce que c'est, je m'empresse de l'ouvrir. Un sac encore plus beau que celui que je voulais est dedans. Je suis tellement contente que je me jette au cou de ma mère en disant :
- Merci maman chérie !

Audrey

C’est lundi, déjà la rentrée ! Le réveil sonne, il est 6 heures 30. Je n’y prête pas attention et me rendors. Le temps s’écoule, j’en suis consciente, mais je me trouve dans une sorte de coma. J’entends les bruits qui m’entourent en me demandant si je ne devrais pas me lever mais un genre de démon, le genre de démon qui te fait manger des dizaines de cookies alors que tu es au régime, me dit : « Non, encore quelques minutes. »
Soudain ma mère crie du bas des escaliers :
- Camille il est 7 heures 15, debout !
Quoi, déjà ? Je me lève d’un bond, enfile un pantalon, un haut à fleurs et dévale les escaliers à toute vitesse. Ma mère me voit, me dit une fois de plus que je dois déjeuner avant de partir. Je lui réponds :
- Promis demain je le ferai !
J’enfile ma veste, mes chaussures et prends mon sac. J’ouvre la porte et lance un « ciao » vite fait.
Je cours jusqu’à l’école pour ne pas être en retard. Je les vois, oh comme elles m’ont manqué, mes amies! Je les embrasse et on commence à parler de nos vacances. 7heures 35, début des cours, les longs discours sur les vacances laissent place aux problèmes de mathématiques.

Jennifer



Peu à peu, mon regard est attiré par la fenêtre, le ciel, le soleil et les nuages. Les nuages. Grosses masses blanches, flottant dans l’immensité du ciel, faisant un contraste frappant, d’un bleu clair si profond que l’on a l’impression de plonger dans la mer. Parfois, ces moutons volants se teintent de rose, d’orange, de jaune et de rouge. Cependant, il se peut qu’ils deviennent gris, noirs voire menaçants. Heureusement, aujourd’hui, ils sont tous innocents; on a envie de croquer dedans tant ils ressemblent à de la barbe à papa. Le plus amusant, c’est qu’ils ont toutes les formes possibles. Si l’on tourne la tête quelques secondes, ils se transforment, se reforment et disparaissent...
- Camille! Camille! Reviens sur terre! s’exclame le professeur, pourrais-tu répondre à ma question sur les failles, s’il-te plaît?
Tout à coup, ma tête émerge des nuages...

Clélia

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