2013

Extraits de journaux

Trois destins extraordinaires, trois personnes à la vie peu commune et à l’intelligence hors-norme. Ces trois personnages, aux noms originaux, nous ont fait parvenir des extraits de leur journaux.

 
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Florian Tonoire
- 46 ans 
- Habite à Montpellier
- Vit en appartement
- A 2 enfants 
- Est veuf 
- A des problèmes financiers
- Est cameraman dans les émissions de télé-réalité
- Hobby: modélisme
- Possède une tortue appelée comme sa femme décédée: Huguette
 
13 mai
Je suis allé décorer la tombe de ma p'tite crevette Huguette, je lui ai mis des endives car c'était son légume préféré. Un stupide oiseau a percuté mon avion Support X31 Pro et le coup lui a été fatal. Le pauvre, son aile brisée est irréparable, je vais devoir aller au magasin la changer. Mon patron m'a dit que si je continuais à filmer les pieds des candidats je pourrais aller filmer ceux des employés de Pôle Emploi... je ne sais pas si ça me vaudra une augmentation.
 
24 novembre
Les arbres ressemblent à de la barbe à papa. Pôle Emploi me propose de travailler chez Planète +, mais je n'ai aucune envie de devenir astronaute. Il paraît que c’est un métier à risques. Mes fils ont voulu voir si Huguette était aussi forte qu'une Tortue Ninja, ils l'ont lancée du haut de l'immeuble. La pauvre bête n'a pas survécu. C'est drôle, il y a deux Huguette mortes dans la famille. 
 
 
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Lara Pide
- 24 ans
- Habite Neuchâtel en collocation avec un quiquagénaire (Marcel)
- Son copain s'appelle Jean-Rachide
- Vit avec une bourse d'étude
- Etudie dans une école d'art
- Hobby: art floral japonais
- Possède un élevage de têtards
 
30 janvier
Popi a ses premières pattes, qu’il est précoce pour un têtard de trois mois. J’en ai marre de répéter à Marcel de mettre un caleçon quand Jean-Rachid vient à l’appartement. En allant à l’école d’art, j’ai trébuché sur une bouteille de verre et par fureur, je l’ai lancée de toutes mes forces. Elle a malheureusement cassé la fenêtre de ma salle de bain, qui me donnait une magnifique vue de Marcel sous la douche avec un bonnet de bain.
 
 
14 février
La Saint-Valentin! Je passe 3 heures à préparer un superbe repas pour Jean-Rachid. Il m’apprend par un SMS qu’il s’est cassé la jambe en voulant capturer un oiseau pour me l’offrir. Je dois partager mon repas aux chandelles avec Marcel qui ne met toujours pas de caleçon. Après m’être rendu à l’hôpital pour voir Jean-Rachid, je lui offre mon cadeau: une composition florale faite de roses et de tulipes mais en me remerciant, il se découvre une allergie aux tulipes. Il est devenu tout rouge et s’est mit à gonfler. 
 
 
Capture d’écran 2013-12-19 à 12.04.20

Bastien Téressant
- 12 ans
- Habite à Chantellier-sur-Vallée
- Vit avec ses parents et sa grande soeur : Laurine
- Ecolier 
- Hobby: Club d'échec, cornemuse, collection de papillons et sudokus
- Possède une gerbille d'Inde 
 
5 avril
Mon professeur de cornemuse m’a encore fait une remarque sur le fait que la lanière de mon instrument me moule le ventre et que, après deux mesures, je suis tout rouge, je transpire et je suis essoufflé. J’ai trouvé une imperfection sur l’aile droite de mon papillon monarque
Danaus plexippus. Je pense que, si je ne l’avais pas épinglé vivant, il ne se serait pas abimé les ailes en se débattant.
 
13 juillet
Laurine a maquillé ma gerbille. Je lui ai lancé mon gros livre de sudokus niveau six sur la tête mais le livre étant trop lourd, j’ai raté ma cible et je me suis tordu la cheville lors de ma chute. Ma maman a éclaté de rire et m’a dit que j’était tombé comme un gros saumon échoué. J’ai pleuré et je suis allé me changer les idées en allant faire une partie d’échecs contre moi-même, j’ai perdu et j’ai re-pleuré.
 

Elsa, Sacha

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Affaire de famille (4)

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Je me réveille à 4 heures du matin à cause d’un cauchemar et je ne parviens pas à me rendormir. Pour passer le temps, je descends dans le salon et je regarde la télé. Un peu plus tard, je prends mon petit-déjeuner et je retourne dans ma chambre pour lire le roman que j’ai emprunté à la bibliothèque. Je m’arrête au cinquième chapitre, il est 11 heures, et je décide de téléphoner à Sally pour savoir si elle peut me retrouver au parc pour discuter de la veille. Elle me répond qu’elle a son cours de danse classique et qu’elle ne pourrait venir qu’à partir de 16 heures. Je sort de l’immeuble pour aller relever le courrier. Tiens ? Il y a une lettre pour moi. Je m’empresse de l’ouvrir :
«Je vous donne rendez-vous à 14 heures, devant l’église, pour vous rendre le porte-monnaie que vous avez oublié, hier, dans mon épicerie. Cordialement, Eugène Liront.»
Liront ? Ce nom me dit quelque chose... J’irai à ce rendez-vous pour récupérer ce qui m’appartient. D’ailleurs, je ne me rappelle pas avoir posé mon porte-monnaie où que se soit dans cette boutique. Je rentre et dépose le reste du courrier sur la table à manger et vais me changer, il est déjà 13 heures. Je pars pour ce fameux rendez-vous, sans oublier de mettre un petit mot sur la table du salon pour avertir maman que je serai de retour dans environ 30 minutes. J’arrive avec un peu d’avance. Il est maintenant 14 heures 15 et toujours pas de monsieur Liront en vue. 15 minutes plus tard, je m’apprête à repartir en me disant que quelqu’un m’a joué un mauvais tour, quand deux mains me saisissent les bras et m’immobilisent. Je me débats comme je peux pour me libérer de son emprise : je lui envoie des coups de pieds et je me trémousse dans tous les sens. Mon agresseur semble déterminé à ne pas lâcher prise et tente de m’emmener je ne sais où. Je finis par réussir à libérer un de mes bras et, à l’aide de celui-ci, je griffe la main de l’inconnu qui me tient encore. Je suis parvenue à me libérer et je commence à courir aussi vite que je peux. J’arrive à la maison complètement anéantie. Quand je regarde derrière moi, il n’y a personne, mis à part un chat qui traverse la rue en trottinant. Je me rue dans ma chambre et j’y reste jusqu’à ce que je me rappelle que je dois aller retrouver Sally au parc. Je ressors de la maison en prenant le temps de regarder autour de moi pour voir s'il n’y a pas quelqu’un. Sally est déjà là et, en guise de salut, je commence à tout lui raconter. Je vais tellement vite qu’elle a du mal à me comprendre et quand je termine enfin, elle en est bouche-bée.
- Mais comment une chose comme ça a-t-elle pu t’arriver ? me demande-t-elle.
- Comment veux-tu que je le sache ? Je n’ai pas réussi à voir à quoi il ressemblait. Mais je me demande si mon agresseur ne serait pas celui qui m’a envoyé cette lettre...
- On s’en fiche de savoir qui à fait quoi. Le plus important c’est que tu rentres chez toi et que tu en parles à ta mère.
Sally me raccompagne chez moi et je m’enferme dans ma chambre pour ne plus en sortir de la journée.
(A suivre | Emilie)
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Savoir s’arrêter

Au début ce n’était qu’un simple commentaire, répondant à l’envoi de la feuille dessinée par Fanny. Puis cela est devenu une véritable histoire. Nous avons commencé par une phrase toute bête, innocente: «Les feuilles se détachent de l'arbre, tournoient et tombent à terre.» Ensuite une question nous est venue à l’esprit : Pourquoi les arbres ne font-ils pas de même? Après cette interrogation, cela a été la tempête, nous n’arrivions plus à nous arrêter, comme maintenant d’ailleurs, nous rajoutions toujours plus de phrases, nous avions toujours plus d’idées, nous nous noyions dans ce que nous écrivions. Nous sommes arrivés à un point où nous voulions supprimer toutes nos idées, toutes ces feuilles que nous avions ajouter pour embellir notre texte et revenir à l’essentiel, le coeur du texte. Finalement, après cinq semaines, nous sommes arrivés au texte ci-dessous.

Les feuilles se détachent de l'arbre, tournoient et tombent à terre. Mais pourquoi les arbres ne font-ils pas de même? Ne sont ils pas fatigués de se tenir debout, sans bouger, à écouter les gens parler. Ces gens qui racontent leurs problèmes, qui pleurent, qui rigolent ou qui chantent, comme ils le feraient devant une tombe au cimetière. Une question est bel et bien présente chez les humains, celle de la mort.
Les humains c’est certain, ils ont peur de la mort, car ils ne savent pas ce qu’il y a après celle-ci. Ils ont peur de rester sans bouger, dans un cercueil de bois, sans pouvoir y faire quelque chose. Les arbres ne bougent pas, ne parlent pas et se tiennent droit, pour nous surveiller du haut de leur cime. On peut comparer la mort aux arbres alors qu’un arbre finit lui aussi par mourir lorsqu’il tombe. Il ne faut pas avoir peur de la mort, chacun vivra son automne et recommencera peut être une nouvelle vie au printemps. Les humains croient avoir déjà tout vécu mais l’homme ne sait pas où se termine la vie, il ne se contente que de son commencement.

Les idées se perdent et tombent. Les feuillent se détachent de l’arbre, tournoient et tombent par terre, pour revenir à l’essentiel, le tronc. Il est temps pour nous de nous arrêter, car l’hiver est arrivé.

Régis et Alexandre

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Journée banale

Matin
Réveil
Sonnerie
Sursaut
Tomber
Mal à la tête
Fatigue
Envie de rester au lit
Se rendormir
Urgence
Retard
Se lever
Déjeuner
Se mordre la langue
Partir
Marcher
Regarder sa montre
Courir
Prendre le bus
Frauder
Sprinter
Sonnerie
Monter
Se casser la figure 
Se déchausser 
Entrer
Agenda
S’asseoir
Ecouter
S’endormir
Se faire punir
Sortir
Observer
S'ennuyer
Re-rentrer
Ecrire
Casser sa mine
Travailler
Avoir mal à la main
Ras le c**
Sonnerie
Alleluia
Récréation
Discuter
Se bagarrer
Ramasser les papiers
Remonter 
Tomber dans les escaliers
Et m****
En avoir marre
Sonnerie
Finir
Rentrer 
Devoirs
Envie de se tirer une balle 
Demander de l’aide
Manger 
Regarder la télé
Geeker
Coupure de courant 
Et rem****
Aller se coucher
Dormir.

Alexandre et William 

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Un cadeau

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Les cadeaux sont des choses qui font plaisir, dont on ne connaît pas l'identité, qui font déborder la liste de Noël. C'est beau, dit comme ça...
Aujourd'hui, on sait à l’avance les cadeaux qu'on va recevoir, et de qui on va les recevoir. C'est comme des achats normaux, sauf qu'ils sont plus chers, mais ça c'est pas grave, c'est pas nous qui payons.
Pourtant, quand on les a dans les mains, ils sont plus beaux que d'habitude. Sans eux, les années seraient longues, et la vie trop ennuyeuse.
On n'ose pas les jeter même s'il s'agit d'un livre des Barbapapas et qu'on a 89 ans, parce que, malgré les milliers d'autres exemplaires en magasin, il est unique, puisqu'il est rien qu'à nous. Non, on se doit de le conserver, car après tout, les cadeaux sont un signe d'amour qui font tout aussi plaisir à la personne qui les offre qu'à celle qui les reçoit.
J'ai toujours dans la tête tous les bons souvenirs que me rappellent chaque cadeau que j'ai reçus ou offerts, mais vous, lequel vous a fait le plus plaisir?

Delphine

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Harmonie

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Clélia et Jennifer

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Affaire de famille (3)

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Le lendemain, je me rends avec Sally à la fameuse «Rue des Bourgeons». Arrivées là-bas, nous commençons à chercher le numéro 27 et quand nous arrivons en face, nous voyons une petite épicerie, une petite boutique comme tant d’autres, avec des pâtes, des épices et du thé. Cependant, il n’y a personne et nous sommes seules au milieu des étalages. Sally remarque une petite cloche et sonne dans l’espoir de faire venir un membre du personnel. Un homme arrive bientôt dans la pièce. Il est plutôt mince et, surtout, très grand. L’homme s’avance vers nous et demande :
- Vous désirez quelque chose ?
- Heu... en fait, on voudrait savoir si cette carte de visite viens de chez vous, demande Sally en lui tendant la carte.
- Oui, effectivement, c’est bien une de mes cartes de visites, pourquoi ?
- Eh bien... c’est-à-dire que...
- On l’a trouvée par terre ! me suis-je empressée de répondre. Je ne veux pas qu’une personne que je ne connais même pas sache la vraie raison de ma venue.
Je pose la petite carte sur le comptoir et nous sortons de la petite boutique, sans oublier de remercier le vendeur. D’ailleurs, il paraissait bizarre quand nous sommes parties; il nous regardait d’un drôle d’air... comme si il me connaissait.
- On est pas beaucoup avancées, je me demande si on ferait bien de continuer, m’a dit Sally.
- On rentre chez nous et on en reparle demain, d’accord ?
Sur ce, nous sommes rentrées. Je m’avachis devant la télé et je commence à regarder un peu n’importe quoi. Soudain, maman rentre de son travail et surgit dans le salon, deux cornets dans chaque main. Je n’ai pas envie de me lever et je continue à manger les chips au paprika que j’ai trouvées dans la cuisine, quelques minutes plus tôt. Maman commence alors à me crier dessus en disant que je ne l’aide pas assez, qu’elle doit tout faire et que je reste toute la journée devant mon ordinateur ou la télé. Elle disparaît dans la cuisine, l’air très fâché. Je me lève et je monte dans ma chambre, sans prendre le temps d’éteindre la télé, ni de ranger les chips.
(A suivre | Emilie)
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Le Monde

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Le monde est une perception universelle tout en étant individuelle. Tout peut être noir et blanc comme dans les vieux films ou, au contraire, multicolore. La singularité de tout un chacun fait aussi qu’on peut le percevoir pastel ou à l’inverse, fluo. D’autres encore le voient en rose avec plein de petits poneys (va savoir pourquoi) ou noir avec de nombreux démons horriblement cruels. Certains encore le perçoivent, un jour gris, un autre lumineux et à la fin de la semaine bleu.
Et vous, de quelle(s) couleur(s) voyez-vous le monde?

Clélia

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Le sens de l’amitié

Rencontre
Parler
Jouer
Regarder
S’amuser
Moquerie
Retrouvailles
Pleurer
Tromper
Tourner la page
Dépression
Alcool
Amour
Joyeux
Maintenir
Garder la tête haute
Adorer
Surprise
Dispute
Bonheur
Apprendre
Rigoler
Grande école
Séparation
Sentiments

Mais surtout toujours garder le sourire

Lara, Lorine et Eva

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Les couleurs de l’automne

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Déclaration d’existence

Chers adeptes du blogue,
Chaque fois que vous vous connectez sur Cocktail, vous nous regardez, mais vous ne nous voyez pas. Même si vous posez à plusieurs reprises vos yeux sur nous, toujours rien. Sommes nous invisibles? Mais que devons-nous faire pour que vous nous remarquiez? Peut être que la première fois que vous nous avez vus, en ne comprenant pas qui nous étions, vous vous êtes frustrés et vous avez décidé de nous ignorer. Pour éviter ce genre de malentendu avec les générations futures et régler nos conflits avec la génération présente, nous allons nous présenter.
Moi l’ainé, on m’évoque souvent pour désigner un discours long et familier. Mon cousin anglais est prénommé Speech. Fils d’un roi de Thèbes et ensuite roi moi-même, je suis un peu resté dans le passé.
Le père de mon meilleur ami est appelé Troncation. Mon nom peut vouloir dire exposé mais pour la famille et les amis c’est plutôt plan ou croquis.
Je suis le dernier de la bande, comme toujours. Tout ce qu’on raconte sur moi n’est pas forcément vrai. On peut croire que j’exagère tout, moi ce que j’aime c’est la photographie...
Faites un effort, essayez de nous remarquer. Nous espérons qu’après ce texte, nous vivrons en meilleurs termes.
Cordialement.

Nous Trois

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Affaire de famille (2)

Capture d’écran 2013-12-05 à 09.01.44

Les funérailles de mon père sont prévues pour la semaine prochaine. Je n’ai rien dit à mes amies car je n’ai pas envie d’en parler. Maman est effondrée et elle pleure tout le temps, moi aussi d’ailleurs. Je n’arrive pas à me résoudre qu’il a définitivement disparu, et qu’il ne sera plus à nos côtés. Je suis quand même allée à l’école, pour ne pas rater mon année. Mes amies se sont, bien sûr, aperçue que je n’allais pas bien et elles m’ont posé plein de questions. Je les ai ignorées, sauf Sally, ma meilleure amie. Quand je lui ai annoncé la nouvelle, elle m’a dit :
- C’est affreux ! Qui a bien pu faire ça ?
- Je ne sais pas mais je veux le découvrir.
- Arrête Jenny, c’est beaucoup trop dangereux. Il risque de t’arriver le même sort que ton père !
Je sais qu’elle a raison, mais, c’est décidé : je vais moi-même trouver l’assassin de mon papa. J’ai hésité à lui demander de m’aider, mais étant donné sa réaction, je suis sûre qu’elle va dire non. Suite à ça, je rentre chez moi et je me mets devant la télé. Je ne sais pas par où commencer mon enquête. Pendant que je réfléchis, on sonne à la porte. Je vais répondre : c’est Sally. Je la fais rentrer, et elle va s’asseoir sur une chaise.
- J’ai pas mal réfléchi, me dit-elle. Je sais que tu ne vas pas renoncer à trouver l’assassin et tu ne peux pas le faire toute seule. Autrement dit, je t'acompagne, mais à une condition : si la situation devient trop dangereuse, on arrête tout. Ok ?
- Merci beaucoup ! Tu es la meilleure des amies !
- Bon ! Par où on commence ?
- Je ne sais pas. Je n’ai aucune idée et pas d’indice. Tu en as toi ?
- Non, mais tu peux commencer par inspecter la salle de bain.
Nous nous y rendons avec l’espoir de trouver quelque chose. On commence par chercher sous les meubles et entre les produits de douches, sans succès. Un quart d’heure plus tard, il n’y a toujours rien et on commence à désespérer. Soudain, alors que je m’assieds sur le tapis, je remarque une espèce de petit bout de papier, caché entre le pied de l’armoire et le sol. Je m’empresse de le prendre et le montre à Sally.
- On dirait une sorte de carte de visite. Il y a une adresse dessus : « Rue des Bourgeons 27».
(A suivre | Emilie)
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Affaire de famille (1)

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Je rentre de l’école après une journée des plus banales. Arrivée devant chez moi, je sonne à l’interphone et j’attends. Personne ne répond. Je sonne encore sans plus de succès. Je décide alors de demander de l’aide au concierge de l’immeuble. Il m’ouvre la porte. Après l’avoir remercié, je monte les marches quatre à quatre jusqu’au troisième étage. Je m’arrête devant la porte de mon appartement pour reprendre mon souffle. Quand je relève la tête, je remarque que la porte est entrebâillée. «Ouf ! je peux rentrer.» Cependant, un détail me surpend. Depuis quand la porte reste ouverte à la vue de tout le monde ? Malgré une peur qui me tiraille le ventre, je la pousse et pénètre dans le hall. Tout a l’air normal... à première vue. Je pose mon sac contre l’armoire en chêne et je m’avance dans le salon. Un thé fumant est posé sur la table basse, ce qui veut dire que ma mère devrait être dans l’appartement. Je remarque que l’ordinateur est allumé. Je m’approche : pas de pages ouvertes, juste le bureau avec des icônes bien rangés. Ma mère débouche alors dans le salon, calme et souriante, comme d’habitude. L’air de rien, elle me demande comment s’est passé ma journée. Je lui demande pourquoi elle n’a pas répondu quand j’ai sonné tout à l’heure.
- J’écoutais de la musique, ma chérie.
- Mais la porte, pourquoi elle était ouverte ?
Elle ne me répond pas. Elle semble triste et on aurait dit qu’elle avait pleuré pendant des heures. Je me suis approchée et elle a commencé à pleurer comme je ne l’avais jamais vu faire. Je l’ai prise dans mes bras pour la consoler et elle m’a dit d’une petite voix :
- La porte était ouverte car quelqu’un est venu m’annoncer une horrible nouvelle, j’ai tellement pleuré que je n’ai plus pensé à la fermer. Je ne t’ai pas non plus ouvert car je ne voulais pas que tu sache ce que cet homme m’a annoncé.
- Mais qu’est-ce qu’il t’a dit de si horrible pour que tu te retrouves dans cet état ?
Elle n’avait pas envie de me répondre et ça se voyait. Maman ne m’a pas répondu tout de suite, au bout d’un moment elle a bredouillé :
- C’est à propos de ton père... il a eu un accident de voiture et il n’a presque aucune chance de s’en sortir vivant.
Je ne sais pas pourquoi, mais sur le coup j’ai comme perdu l’usage de la parole et j’ai moi aussi commencé à pleurer. Lui qui était d’habitude si prudent sur la route... Au fond de moi, je suis sûre que cet accident s’est produit à cause de quelqu’un d’autre et je suis bien décidée à trouver qui !
(A suivre | Emilie)
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Choses que tout le monde aime...

Tout le monde aime voir des choses magnifiques
Tout le monde aime son ou sa meilleure amie
Tout le monde aime aller à la piscine
Tout le monde aime les ordinateurs
Tout le monde aime les week-end
Tout le monde aime les vacances
Tout le monde aime les IPhones
Tout le monde aime le chocolat
Tout le monde aime sa maman
Tout le monde aime ses amis
Tout le monde aime le dessin
Tout le monde aime dormir
Tout le monde aime rêver
Tout le monde aime rire
Tout le monde s’aime...

Lorine
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Les Maldives


Scénario : Julie
Avec Julie dans le rôle de Julie
Assistantes : Lorine et Eva
Caméra : Lara
C'est
ici.
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A la dérive



Ce matin, j’ai mis mon manteau et suis partie à la recherche d’une couleur, pour effacer mes erreurs qui trop longtemps m’ont hantées, telles des corbeaux dans un champ de roses dorées que les rayons du soleil viennent illuminer, comme une bougie vient éclairer un homme écrivant les reliques de son passé, qu’il a tendance à oublier, pour savourer l’instant présent, qui lentement s’en va pour laisser place à un nouvel événement auquel se raccrocher car la vie est un long fil de choses distinctes que l’on croit séparées mais qui sont tout de même reliées, comme fixées les unes aux autres, comme des coquillages sur une pierre dont le chemin est déjà long, par-delà les océans qui ont tracé de leurs eaux sombres des chemins différents pour témoigner de la puissance de leurs bleus si changeants que la palette d’un peintre ne suffit pas ; ce matin je suis partie à la recherche d’une couleur qui m’est inconnue, mais le temps et la patience dont chacun fait preuve me la feront découvrir. Désormais, ma couleur sera translucide et j’apprendrai de mes erreurs au lieu de vouloir les effacer.

Clémence

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Une belle surprise


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La mer

Cette mer ténébreuse
Tellement accrocheuse
Cette mer agitée
Comme ensanglantée
Cette mer claire
A affronter comme un adversaire
Cette mer sans fin
Pour laquelle j’ai le béguin
Cette mer divine
Qui semble si câline
Cette mer douteuse
De quoi me rendre anxieuse
Cette mer comme en apesanteur
Pour laquelle j’ai un coup de coeur
Cette mer parfaite
Qui me laisse stupéfaite

Mais la perfection, ce n’est pas la mer, c’est ma mère... 

Talissa

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Les rideaux



Normalement les rideaux de l’appartement d’en face sont fermés, mais pas aujourd’hui. Pour la première fois je les ai vus, la petite septantaine, elle, un aspirateur à la main; lui, affalé sur le lit, il regarde la télé, Le Tour de France, apparemment. Elle lâche son aspirateur, se poste devant lui les mains sur les hanches et dit quelque chose, lui ne réagit pas, puis lui lance un coussin à la tête. Elle s’en va. Il se précipite hors du lit et s’empresse de la suivre. Deux minutes plus tard, ils sont de retour. Il enclenche la radio, lui prend la main, elle rit et ils se mettent à danser.

Clémence et Elsa

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Salon des métiers 2013

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Une nuit à l’école

16h35, après une longue journée d’école, Michael, Gaëlle, Lisa, Séb, Elodie et Georges allèrent au laboratoire de sciences du Mottier B, car Lisa avait oublié son écharpe. En passant devant la salle de médiation, ils virent une clé oubliée sur la porte et eurent une idée folle. Ils prirent donc la clé et allèrent se cacher dans l’Aula.

17h57, ils sortirent de leur cachette et virent la femme de ménage en train de nettoyer les toilettes. Ils leur vint une idée. Ils se séparèrent en deux groupes: Lisa, Séb et Georges d’un côté, Michael, Elodie et Gaëlle de l’autre. Le premier groupe décida «d’emprunter» les produits de nettoyage et de les cacher dans des endroits divers. L’autre groupe, qui détenait la clé, essaya différentes portes.

18h24, les deux groupes se retrouvèrent à l’Aula. Ensemble ils décidèrent de s’introduire dans la salle d’informatique. Chacun s'installa devant un ordinateur et s’occupa à sa guise.

21h03, la bande, ayant faim, se dirigea vers le Mottier C. Ils essayèrent la porte principale, mais celle-ci ne s’ouvrant pas, ils allèrent en direction de la porte vitrée de la cafétéria. La porte s’ouvrit et ils rentrèrent.

22h38, sans rien ranger, ils quittèrent la cafétéria et se rendirent dans le Mottier A, dans la salle d’arts visuels. Ils firent une course dans les escaliers, arrivés devant la salle de dessin, ils ouvrirent la porte. Gaëlle, Lisa et Elodie s’amusèrent à dessiner sur le tableau, tandis que Michael, Séb et Georges cherchaient les pots de peinture. Une fois trouvés, les garçons ouvrirent les pots et jetèrent le contenu sur les filles. Pour se venger, les filles firent de même.

00h19, ils quittèrent la classe qui était totalement dévastée. La bande se divisa une dernière fois. Les garçons allèrent acheter des boissons et de la nourriture à la station service pendant que les filles arrangèrent la médiathèque de façon à pouvoir y passer la nuit.

1h41, ils s’endormirent le ventre plein.

5h22, un bruit les réveilla, c’était sûrement le concierge. Ils prirent leurs affaires et quittèrent l’établissement le plus vite possible.

7h35, six élèves ne vinrent pas à l’école de toute la journée.

Personne ne découvrit jamais qui était les voyous qui avaient saccagé l’établissement scolaire du Mont-sur-Lausanne.

Auria et Jennifer

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