Mort
Le dernier couloir
jeudi 27 mars 2014 Classé dans : Récit
Seul, dans le noir. J’entends des gens qui parlent, mais où suis-je?
Derniers instants. Chauffard. Coma.
Je marche depuis trois jours, je crois. Je marche, mais je ne ressens rien. Au fond de moi, je sens que quelque chose ne va pas; seulement je ne sais pas quoi. Ce bruit qui résonne dans ma tête, un «bip» régulier, un son lassant, c’est tout ce que j’entends. J’ai compris, je me promène dans un couloir, avec comme seule amie la solitude. Quand je pense arriver au bout, tout recommence, inlassablement. Je veux m’arrêter mais une force invisible m’en empêche.
Bip, bip, bip.
Des voix me parviennent, ce sont des hommes. Ils parlent de moi, j’en suis sûr. Ils disent qu’ils ne peuvent plus rien faire, que c’est fini. Il y a des cris, des pleurs; ma femme, ma fille. Je veux leur dire de me sortir de là, mais je n’en ai pas la force, je n’y arriverai pas. Comme si Dieu entendait mes pensées, qu’il allait m’aider, je vois de la lumière, mais pas n’importe laquelle, celle du soleil ou plutôt de la délivrance. J’avance, je me rapproche de cette lueur toujours plus intense. C’est avec tout l’espoir et la force que j’ai pu réunir que j’atteins cette sortie où la luminosité est si forte que même si je ne sens rien, je suis ébloui. J’ouvre la porte et j’ai l’impression de voler.
Il est partit, il finira sa vie avec les anges.
Bip, bip, biiiiiiip.
Derniers instants. Chauffard. Coma.
Je marche depuis trois jours, je crois. Je marche, mais je ne ressens rien. Au fond de moi, je sens que quelque chose ne va pas; seulement je ne sais pas quoi. Ce bruit qui résonne dans ma tête, un «bip» régulier, un son lassant, c’est tout ce que j’entends. J’ai compris, je me promène dans un couloir, avec comme seule amie la solitude. Quand je pense arriver au bout, tout recommence, inlassablement. Je veux m’arrêter mais une force invisible m’en empêche.
Bip, bip, bip.
Des voix me parviennent, ce sont des hommes. Ils parlent de moi, j’en suis sûr. Ils disent qu’ils ne peuvent plus rien faire, que c’est fini. Il y a des cris, des pleurs; ma femme, ma fille. Je veux leur dire de me sortir de là, mais je n’en ai pas la force, je n’y arriverai pas. Comme si Dieu entendait mes pensées, qu’il allait m’aider, je vois de la lumière, mais pas n’importe laquelle, celle du soleil ou plutôt de la délivrance. J’avance, je me rapproche de cette lueur toujours plus intense. C’est avec tout l’espoir et la force que j’ai pu réunir que j’atteins cette sortie où la luminosité est si forte que même si je ne sens rien, je suis ébloui. J’ouvre la porte et j’ai l’impression de voler.
Il est partit, il finira sa vie avec les anges.
Bip, bip, biiiiiiip.
Amandine et Talissa
Comments
Savoir s’arrêter
lundi 09 décembre 2013 Classé dans : Réflexion
Au début ce n’était qu’un simple commentaire, répondant à l’envoi de la feuille dessinée par Fanny. Puis cela est devenu une véritable histoire. Nous avons commencé par une phrase toute bête, innocente: «Les feuilles se détachent de l'arbre, tournoient et tombent à terre.» Ensuite une question nous est venue à l’esprit : Pourquoi les arbres ne font-ils pas de même? Après cette interrogation, cela a été la tempête, nous n’arrivions plus à nous arrêter, comme maintenant d’ailleurs, nous rajoutions toujours plus de phrases, nous avions toujours plus d’idées, nous nous noyions dans ce que nous écrivions. Nous sommes arrivés à un point où nous voulions supprimer toutes nos idées, toutes ces feuilles que nous avions ajouter pour embellir notre texte et revenir à l’essentiel, le coeur du texte. Finalement, après cinq semaines, nous sommes arrivés au texte ci-dessous.
Les feuilles se détachent de l'arbre, tournoient et tombent à terre. Mais pourquoi les arbres ne font-ils pas de même? Ne sont ils pas fatigués de se tenir debout, sans bouger, à écouter les gens parler. Ces gens qui racontent leurs problèmes, qui pleurent, qui rigolent ou qui chantent, comme ils le feraient devant une tombe au cimetière. Une question est bel et bien présente chez les humains, celle de la mort.
Les humains c’est certain, ils ont peur de la mort, car ils ne savent pas ce qu’il y a après celle-ci. Ils ont peur de rester sans bouger, dans un cercueil de bois, sans pouvoir y faire quelque chose. Les arbres ne bougent pas, ne parlent pas et se tiennent droit, pour nous surveiller du haut de leur cime. On peut comparer la mort aux arbres alors qu’un arbre finit lui aussi par mourir lorsqu’il tombe. Il ne faut pas avoir peur de la mort, chacun vivra son automne et recommencera peut être une nouvelle vie au printemps. Les humains croient avoir déjà tout vécu mais l’homme ne sait pas où se termine la vie, il ne se contente que de son commencement.
Les idées se perdent et tombent. Les feuillent se détachent de l’arbre, tournoient et tombent par terre, pour revenir à l’essentiel, le tronc. Il est temps pour nous de nous arrêter, car l’hiver est arrivé.
Les feuilles se détachent de l'arbre, tournoient et tombent à terre. Mais pourquoi les arbres ne font-ils pas de même? Ne sont ils pas fatigués de se tenir debout, sans bouger, à écouter les gens parler. Ces gens qui racontent leurs problèmes, qui pleurent, qui rigolent ou qui chantent, comme ils le feraient devant une tombe au cimetière. Une question est bel et bien présente chez les humains, celle de la mort.
Les humains c’est certain, ils ont peur de la mort, car ils ne savent pas ce qu’il y a après celle-ci. Ils ont peur de rester sans bouger, dans un cercueil de bois, sans pouvoir y faire quelque chose. Les arbres ne bougent pas, ne parlent pas et se tiennent droit, pour nous surveiller du haut de leur cime. On peut comparer la mort aux arbres alors qu’un arbre finit lui aussi par mourir lorsqu’il tombe. Il ne faut pas avoir peur de la mort, chacun vivra son automne et recommencera peut être une nouvelle vie au printemps. Les humains croient avoir déjà tout vécu mais l’homme ne sait pas où se termine la vie, il ne se contente que de son commencement.
Les idées se perdent et tombent. Les feuillent se détachent de l’arbre, tournoient et tombent par terre, pour revenir à l’essentiel, le tronc. Il est temps pour nous de nous arrêter, car l’hiver est arrivé.
Régis et Alexandre