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Il faut se garder de l’homme et de l’ours polaire. Pour les avoir bien observés, je ne relève au bilan aucune différence essentielle entre le premier – face d’ange, blancs conseils, bienveillance d’apparat – et le second – tête de peluche et crocs aveugles: leurs destins se confondent.
L’homme deviendra-t-il le compagnon du dernier ours polaire qui pleure sur la banquise? le dernier locataire du zoo de Saint-Félicien? Ou l’ours polaire, dans le silence des glaces, sauvera-t-il l’homme de son aveuglement?
Jean Prod’hom