Nous autres sédentaires
Nous autres sédentaires, nous nous déplaçons tout autant que les chasseurs-cueilleurs du Magdalénien. Mais nous ne le faisons pas sur un fil, nous oeuvrons pour un collectif qui assure notre survie.
Nous n’éprouvons que de manière lointaine, le soir venu, le soulagement de trouver un abri. On va et vient dans le brouillard, dans une sorte de nuit brownienne sans queue ni tête.
Nous demeurons pourtant à l’affût d’un peu de cette lumière qui suffit aux poussières, avec derrière la tête, ce rêve qui ne cesse de nous travailler, celui de trouver un gîte, de l’eau et un peu de repos à l’ombre d’un merisier.
Jean Prod’hom