Veiller à ce qu’il ne manque rien
Distinguer les voix du dedans des voix du dehors, sans s’interdire de prolonger celles du dedans dehors et celles du dehors dedans. En veillant cependant à laisser ici et là les traces de notre passage, comme Poucet, pour dire que nous ne sommes pas seuls dans cette autre langue, que d’autres ont passé avant nous et ne se sont pas perdus, mais aussi pour à la fin rebrousser chemin et maintenir ainsi, aussi intacte que possible, l’étendue où l’énigme aime à se retirer.
Veiller à ce qu’il ne manque rien.
Ni la fatigue de l’homme ni la candeur du monde.
Jean Prod’hom