Rien ne nous distingue d’eux
Rien ne nous distingue d’eux, sinon un divorce, un divorce consommé, sans lequel il eût été impossible de nous concilier les bonnes grâces des fantômes et d’en faire nos alliés, de monter sur la lune, de survivre au tonnerre, à la foudre, de réduire nos approximations et d’aménager nos maisons.
Mais aussi – c’est le paradoxe et c’est l’histoire – de concevoir les remèdes qui tout à la fois nous permettent de différer la réconciliation et de recoller quelques-uns des morceaux nés de cette silencieuse déflagration. Pour nous faire patienter.
Enfants très à la fois,
hantés dedans, hantés dehors,
enfants presqu’entiers.
Jean Prod’hom